Contrecarrer les interférences pernicieuses des réseaux sociaux
L’association tunisienne de l’intégrité et de la démocratie des élections, ATIDE, a annoncé, hier, à Tunis, le lancement d’un projet d’observation des médias et réseaux sociaux en vue d’évaluer et d’analyser les messages diffusés sur ces espaces en ligne et susceptibles d’influencer les perceptions et avis des électeurs tunisiens lors des prochaines élections présidentielles et législatives.
L’action, financée par le ministère fédéral allemand des affaires étrangères, vise à encourager les associations d’observation des élections à intégrer ces questions dans leur suivi du processus électoral et de sensibiliser les différents intervenants, dont notamment l’instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), la Haute Autorité indépendance de communication audiovisuelle (HAICA) et l’assemblée des représentants du peuple (ARP) sur l’importance des réseaux sociaux dans le processus électoral.
Le vice-président de ATIDE, Bassam Matar, a indiqué qu’une équipe de techniciens de très haut niveau a été formée spécialement pour accomplir ces tâches, signalant que la législation tunisienne, notamment la loi électorale, est muette sur cette question alors que les interférences des réseaux sociaux sont grandes dans l’orientation de l’avis des électeurs, ce qui commande de combler ce vide juridique afin de permettre aux Instances concernées d’intervenir conformément à la réglementation.
Il a indiqué que la formation reçue permet à ces techniciens de tracer les pages et d’aller jusqu’aux parties qui se cachent derrière et les instrumentalisent réellement, signalant que les réseaux ciblés sont Facebook, tweeter et Instagram.
Le DRI a fourni à ATIDE une assistance technique en vue d’exploiter et d’analyser les données, en la faisant bénéficier de l’expertise acquise grâce aux opérations d’observation des réseaux sociaux dans certains pays développés et émergents.