Il rapplique !
Ne cherchez plus il a trouvé. Une autre Tunisie. Celle qui va voter pour lui parce qu’il représente la solution, et non pas le problème, et parce qu’elle aurait gardé, de son précédent passage à Carthage, de merveilleux souvenirs… De ces souvenirs qui sont de nature à vous hanter toute votre vie parce qu’ils vous auraient marqué. Et que vous convoquez par nostalgie à chaque fois que les horizons s’assombrissent, et que le pays, en proie à de vieux démons qui parfois se réveillent, se languit de son passage à sa tête et implore tous les dieux du ciel pour que son voeu s’exauce et qu’il puisse revenir. Sera-t-il entendu ?
Moncef Marzouki n’est pas « Jeanne D’arc » mais lorsqu’il s’agit de voix, venues d’un monde qui n’existerait pas ou plus, il tend l’oreille. Et se met à écouter avidement ses magnifiques messagers de l’autre côté du miroir, qui lui susurrent qu’il est temps pour lui de reprendre son bâton de pèlerin, pour aller à l’assaut de Carthage. Alors il les écoute. Et s’exécute, illico-presto, avec la bonne conscience du devoir à accomplir, et il n’en démord pas : le meilleur prétendant au « trône » c’est bien lui. Et le peuple Tunisien dans son infinie sagesse, ne votera que pour lui.
Voilà qui est entendu. Que Dieu, dans son infinie miséricorde, lui pardonne. Il aurait cherché à faire pire, qu’il n’aurait pas réussi à faire mieux. Pourquoi lui en tenir rigueur d’ailleurs, puisqu’il s’est repenti en jurant tous ses aïeuls, qu’on ne l’y reprendra plus ? Ce n’est pas tout à fait de sa faute s’il a pu être trompé sur la marchandise, il avait une bonne excuse : il ne savait pas. Maintenant qu’il sait, il ne s’emmêlera plus les pinceaux, et ne pataugera plus dans la semoule. Chouette ! On va pouvoir voter pour lui…