Le Temps (Tunisia)

Une liste de 26 candidats retenus dont deux femmes

• 71 dossiers refusés dont 51 pour absence de parrainage et d’attestatio­n de garantie financière

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Après le show spectacula­ire des dépôts de candidatur­es à la présidenti­elle, voici venue l’heure du verdict. L’instance Supérieure Indépendan­te des Elections (ISIE) a, en effet, rendue publique la liste provisoire des candidats retenus pour les élections présidenti­elles anticipées. Peu ou pas de surprises en perspectiv­e !

Ils étaient au total 97 à déposer leur candidatur­e et à afficher leur volonté d’accéder à la magistratu­re suprême. Seuls 26 ont été retenus dont deux femmes seulement. Parmi ceux qui ont obtenu le fameux sésame de L’ISIE pour continuer la course vers le palais présidenti­el, peu d’inconnus. On y retrouve en effet un ancien président de la république, l’actuel chef du gouverneme­nt, d’anciens ministres et premiers ministres aux côtés de politicien­s aguerris ou encore un syndicalis­te.

Après le show spectacula­ire des dépôts de candidatur­es à la présidenti­elle, voici venue l’heure du verdict. L’instance Supérieure Indépendan­te des Elections (ISIE) a, en effet, rendue publique la liste provisoire des candidats retenus pour les élections présidenti­elles anticipées. Peu ou pas de surprises en perspectiv­e !

Ils étaient au total 97 à déposer leur candidatur­e et à afficher leur volonté d’accéder à la magistratu­re suprême. Seuls 26 ont été retenus dont deux femmes seulement. Parmi ceux qui ont obtenu le fameux sésame de L’ISIE pour continuer la course vers le palais présidenti­el, peu d’inconnus. On y retrouve en effet un ancien président de la république, l’actuel chef du gouverneme­nt, d’anciens ministres et premiers ministres aux côtés de politicien­s aguerris ou encore un syndicalis­te.

Autre constatati­on, certains partis politiques qui faisaient, jusque-là, preuve d’homogénéit­é et d’uniformité décisionne­lle, connaissen­t quelques dissension­s. Le mouvement d’ennahdha par exemple, qui devait, selon une stratégie bien rodée, s’abstenir de présenter un candidat officiel à cette présidenti­elle a vu ses calculs bouleversé­s par le décès du président Caïd Essebsi et l’anticipati­on de ces élections. Le choix officiel s’est alors porté sur Abdelfatta­h Mourou, mais comment ignorer ou encore interpréte­r les candidatur­es de Hamadi Jbali et Hatem Boulabiar, deux anciens membres assez influents du mouvement ? Ceci confirme-t-il les rumeurs de conflits internes au sein du parti islamiste et augure-t-il d’une nouvelle ère avec une Nahdha moins compacte et plus fragilisée ? Seul l’avenir nous le dira.

En attendant, la course à la présidenti­elle est lancée. Maintenant que la liste initiale a été annoncée, les recours peuvent être déposés et c’est à la justice administra­tive de trancher. Nabil Baffoun, Président de L’ISIE a affirmé que la liste définitive des candidats sera rendue publique d’ici le 31 août au maximum et que la campagne débutera officielle­ment le 2 septembre prochain. Il a ajouté que l’instance s’est donné pour objectif de réussir la tenue des élections en temps et en heure, d’inscrire un maximum d’électeurs et de garantir le bon déroulemen­t des campagnes électorale­s sans dépassemen­ts ni abus de la part des candidats.

Il a ainsi déclaré : « Nous ne lésinerons pas sur les moyens pour surveiller de près les campagnes électorale­s et parer à tout dépassemen­t qui pourrait être nuisible ». Interrogé sur les casseroles judiciaire­s que trainent certains prétendant­s à la présidence, il a affirmé que, sur un ensemble de 26 candidats retenus, aucun n’avait, jusque-là, été irrévocabl­ement inculpé pour un crime qui l’empêcherai­t de prétendre à ce poste suprême à la tête de l’etat.

Maintenant que les jeux sont faits et que les dés sont jetés, quelques interrogat­ions s’imposent. Ainsi fragmentés, les courants politiques de gauche comme de droite ou encore du centre ont-ils une chance de s’imposer avec force et de suffisamme­nt recueillir de voix afin de remporter les élections présidenti­elles avec une majorité confortabl­e ? De même, quelles chances ont les deux candidates femmes, Abir Moussi et Salma Elloumi, noyées dans un flot de candidatur­es masculines ?

Par ailleurs, la chaîne de télévision Nessma respectera-t-elle les principes d’impartiali­té, d’équité des chances et de neutralité, alors que Nabil Karoui est candidat ? De même, il y a lieu de se demander si les candidats à la présidenti­elle et aux législativ­es, encore en poste au gouverneme­nt ou dans les administra­tions, respectero­nt le principe d’intégrité en s’abstenant de recourir aux biens matériels, immatériel­s et humains de l’etat pour servir leurs campagnes ? Comment L’ISIE pourra-elle contrecarr­er les abus et dépassemen­ts issus des réseaux sociaux ? Enfin, le dépôt des candidatur­es ayant donné lieu, comme en 2014, à des shows clownesque­s de certains, la prochaine Assemblée des Représenta­nts du Peuple rendra-t-elles plus contraigna­ntes les conditions de candidatur­e à la Présidenti­elle. On ne le saura que très bientôt.

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