Le charlatan, ce danger contre l’humanité
Les charlatans, ça existe encore ? On est tenté de répondre par la négative, à l’ère de la cybernétique et du développement de la science et des technologies de l’information. Or on est sidérés de voir qu’il y a encore des cas d’imposture et de charlatanisme, aussi bien de la part de certains médecins en titre, qui proposent des traitements fallacieux que de la part des imposteurs qui n’ont aucune relation avec la médecine.
C’est ce qui s’est passé dernièrement à Matmata où un jeune homme a été interpellé par des agents de la brigade de police à Gabès, qui faisait le tour des hôpitaux de la région pour demander un stage en tant que médecin généraliste, en se présentant comme titulaire d’un doctorat de la faculté de médecine suisse. Il était à de deux doigts d’accomplir des actes médicaux sur des malades qui auraient été victimes de son imposture, mais heureusement qu’on s’en est aperçu à temps, pas de la part du directeur de l’hôpital de Matmata toutefois, qui a été révoqué de ses fonctions, pour négligence, n’ayant pas informé de qui de droit sur cet imposteur comme l’impose la loi. En tout état de cause cela est pour le moins inquiétant, pour le risque d’être traité, voire charcuté par un charlatan, qui a pu passer à travers les mailles du filet du contrôle tendant aux vérifications nécessaires pour garantir la sécurité des malades.
Le conseil national des médecins avait maintes fois dénoncé l’exercice illégal de la profession de médecine qui a été pratiqué sous différentes formes. Il a attiré l’attention sur certaines pratiques médicales par des étrangers, qui viennent proposer des greffes de cheveux par exemple, déplorant que certaines cliniques privées les encouragent, malgré les risques qui peuvent en découler.
Sans compter que certaines opérations telles que la circoncision sont pratiquées par des individus incompétents, ce qui donne lieu à des accidents de tout genre dont les victimes sont des gosses en bas âge.
Il est indubitable que, sur le plan légal, le médecin doit être titulaire d’un diplôme de médecine et inscrit à l’ordre national des médecins, à défaut de quoi il s’exposerait à des poursuites pénales pour exercice illégal de la profession.
Il va sans dire qu’une plus grande vigilance de la part des autorités s’impose afin d’éviter des catastrophes et garantir la sécurité des citoyens.