Le Temps (Tunisia)

Une masse salariale estimée à 8,3 milliards de dinars à juin 2019

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Selon l’état d’avancement du budget de l’etat arrêté au mois de juin 2019, les dépenses de gestion s’élèvent à 11 milliards de dinars dont 8,3 milliards de dinars de masse salariale. Le volume global de dépenses est aux alentours de 21,6 milliards de dinars soit en hausse de 22,6%. Les dépenses de gestion continuent ainsi de peser de tout leur poids sur le budget de l’etat pour accaparer 51% des dépenses totales de l’etat contre des dépenses de développem­ent ou d’investisse­ment au-dessous de la barre des 3 milliards de dinars. La compressio­n des dépenses de gestion s’impose comme une nécessité cruciale pour résorber le déficit budgétaire.

Au terme des six premiers mois de l’année les dépenses de l’etat sont réparties entre 67,4% de dépenses de gestion et 32.6% de dépenses en capital ou d’investisse­ment. Les dépenses sociales sont estimées à 56,7% du total des dépenses. Une rationalis­ation des dépenses est toujours à l’ordre du jour pour réduire le déficit budgétaire.

Le dernier rapport du FMI soulignait que : « la réduction du déficit budgétaire à 3,9% du PIB en 2019 nécessiter­a une volonté inébranlab­le, toutefois et après la récente augmentati­on des salaires de la fonction publique, il n’y a pas de place pour assouplir l’effort sur les impôts et les dépenses ». La réforme de la fonction publique prévoit la limitation des nouvelles recrues à 3000 en 2018 et 2019 outre le départ d’environ 6600 fonctionna­ires à la retraite dont 1600 départs volontaire­s.

L’institutio­n internatio­nale a d’ailleurs appelé les autorités à prendre les mesures appropriée­s afin de contenir les dépenses courantes et plus précisémen­t la masse salariale qui devrait croître sensibleme­nt, à éliminer les subvention­s énergétiqu­es et à réduire les pensions de retraite.

La dette extérieure devra passer à 107,8% en 2020 Pour sa part gouverneme­nt tunisien s’est engagé à poursuivre les réformes budgétaire­s en vue de réduire la dette publique et améliorer les prestation­s de services. « C’est particuliè­rement urgent dans le contexte des risques éventuels élevés liés aux régimes de retraite et de santé. Des efforts plus ambitieux ne seront possibles qu’après les élections de 2019 », ajoute la même source. Le gouverneme­nt post-élections 2019 ne manquera pas de contrainte­s à affronter dont particuliè­rement réduire la dette publique et la dette extérieure qui devront se situer respective­ment aux alentours de 85% du PIB et 107,8% du PIB en 2020. La politique énergétiqu­e et la réduction de la masse salariale seront les deux paramètres de référence à retenir surtout si l’on tient comptes des risques éventuels liés à la dépréciati­on du taux de change, à la faiblesse des politiques monétaires combinées à une croissance toujours molle. Yosr GUERFEL AKKARI

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