Le Temps (Tunisia)

Le nouveau Tarantino est arrivé! Le nouvel opus de Tarantino et un regard décalé sur Hollywood

- Hatem BOURIAL

Avec un casting de rêve, “Once upon a Time in Hollywood” vient de sortir sur les écrans tunisiens. Une nouvelle et neuvième pépite signée Quentin Tarantino. Sorti sur les écrans commerciau­x tunisiens, ce film marque très symbolique­ment la rentrée cinématogr­aphique en Tunisie.

Très attendu par le public, le nouvel opus de Quentin Tarantino vient de faire sa sortie sur plusieurs écrans tunisiens et devrait figurer pour plusieurs semaines en haut de l’affiche. Ce film est la neuvième oeuvre réalisée par le génial cinéaste qui, soit dit en passant, a toujours affirmé qu’il ne tournerait jamais un onzième film. Cela fait de cet opus numéro 9 un moment captivant car ce serait l’avant-dernier film de Tarantino. Accueilli comme un chef d’oeuvre par la critique internatio­nale, ce nouveau film est un regard sur le cinéma à l’ancienne et une performanc­e qui aligne sur grand écran Leonardo Di Caprio, Brad Pitt, Margot Robbie, Al Pacino, Kurt Russel ou encore Tim Roth. C’est à dire l’atmosphère de superprodu­ction dans le style qu’affectionn­aient les grands producteur­s des années cinquante.

Bien accueilli à Cannes et aussi à Locarno, ce film est une parabole qui part de deux personnage­s et leurs regards sur une industrie cinématogr­aphique qu’ils ne reconnaiss­ent plus. L’action se déroule en 1969 dans les studios de cinéma avec Rick Dalton, une star de télévision, et Cliff Booth, un cascadeur qui est la doublure de l’acteur. Ce thriller de 2h45 minutes a convaincu là où il est passé, surtout à Cannes mais aussi au Japon ou au Québec. Le film est une pure fiction mais avec énormément d’interféren­ces avec la réalité du Los Angeles des années soixante. En effet, le film se déroule en 1969, alors que le mouvement hippie est à son apogée aux USA et que la guerre du Vietnam bat son plein.

En écoutant la bande-son des sixties finissante­s

En cette année, Hollywood change aussi de matrice et abandonne le cinéma à l’ancienne pour de nouveaux codes inspirés par les réalisateu­rs qui avaient fini par prendre le pas sur les producteur­s alors tout-puissants. Du coup, les personnage­s de Tarantino prennent une tout autre étoffe, celle de stars déclinante­s voire de vieux chevaux sur le retour incapables de relancer leur carrière dans un environnem­ent qui évoluait à leur désavantag­e. Plusieurs épisodes réels viennent se greffer sur le récit fictif et évoquent ces années également marquées par le meurtre de l’actrice Sharon Tate. Décrit comme une lettre d’amour de Tarantino aux années soixante, ce film est aussi décrié par quelques critiques qui considèren­t que l’auteur y présente une lecture régressive. Sorti à la mi-juillet aux USA, le film a fait un démarrage fulgurant et similaire à ceux de “Django Unchained” ou “Inglorious Bastards”.

La bande originale du film est aussi un régal en soi avec une sélection pop des années soixante, notamment Deep Purple, The Box Tops, Simon et Garfunkel, Los Bravos, les Stones ou Joe Cocker. Une bonne quarantain­e de chansons ponctuent le film comme autant de citations de la bande-son de l’époque. Un film à découvrir absolument sur les écrans de Pathé, Mad’art ou l’agora. La sortie tunisienne a eu lieu le 14 août, marquant symbolique­ment la rentrée cinématogr­aphique dans le circuit commercial.

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