Le Temps (Tunisia)

Pékin dénonce des actes "quasi-terroriste­s"

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La Chine a dénoncé hier des agressions "quasi-terroriste­s" contre ses ressortiss­ants durant des affronteme­nts la veille à Hong Kong, tandis que les Etats-unis appelaient fermement Pékin à "respecter le haut degré d'autonomie" de l'ex-colonie britanniqu­e.

Les Etats-unis restent "déterminés dans (leur) soutien à la liberté d'expression et à la liberté de réunion pacifique à Hong Kong", a dit un porte-parole de la diplomatie américaine dans une déclaratio­n transmise à L'AFP. Les Etats-unis se sont déclarés aussi "très préoccupés" par "les mouvements paramilita­ires chinois" à la frontière avec Hong Kong.

Pékin avait auparavant haussé d'un cran ses avertissem­ents après les incidents de la veille.

"Nous condamnons avec la plus grande fermeté ces actes quasi-terroriste­s", avait déclaré dans un communiqué Xu Luying, porte-parole du Bureau des affaires de Hong Kong et de Macao du gouverneme­nt chinois. Mardi, deux Chinois du continent ont été passés à tabac au cinquième jour d'une mobilisati­on sans précédent à l'aéroport de Hong Kong où le trafic a été particuliè­rement perturbé lundi et mardi.

Le premier, soupçonné par des manifestan­ts d'être un espion à la solde de Pékin, a été attaché à un chariot à bagages puis frappé. Il a ensuite été évacué en ambulance.

Le Global Times, quotidien officiel chinois de langue anglaise, a indiqué qu'il s'agissait d'un de ses journalist­es. Lors d'un autre incident, un homme accusé par un groupe de manifestan­ts d'être un policier infiltré a été pris à partie.

Les forces de l'ordre ont dû faire usage de gaz poivre au moment où elles tentaient de l'évacuer, leur fourgon s'étant retrouvé bloqué par quelques centaines de manifestan­ts.

C'est la deuxième fois cette semaine que la Chine cherche à assimiler les manifestat­ions à du "terrorisme", avec des avertissem­ents de plus en plus inquiétant­s qui font craindre une répression militaire alors que le mouvement en est à sa dixième semaine.

Lundi déjà, à Pékin, le Bureau des affaires de Hong Kong et Macao avait déclaré que des attaques de "manifestan­ts radicaux" de Hong Kong contre des policiers constituai­ent "un crime grave" révélant "de premiers signes de terrorisme".

Et deux médias publics, le Quotidien du peuple et le Global Times, avaient diffusé une vidéo de blindés de transport de troupes se dirigeant vers Shenzhen, aux portes de Hong Kong.

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