Le Temps (Tunisia)

100.000 femmes manifesten­t contre Bolsonaro

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perdons des droits conquis de haute lutte", a témoigné auprès de L'AFP Juliana Joucoski, une enseignant­e de 43 ans de Curitiba (sud).

"Les femmes sont au coeur de toute la violence au Brésil", a affirmé pour sa part Fabiana Nascimento, 42 ans, également enseignant­e, venue de l'etat de Mananhao (nord-est), des marguerite­s en papier dans les mains.

"Il faut dire 'non' à toute politique qui détruit les droits" de la population, ajoute-t-elle, "la situation dans les campagnes a empiré (...) Non n'avons jamais eu un président aussi peu respectueu­x de l'éducation".

Il s'agit de la troisième manifestat­ion à Brasilia en deux jours, un mouvement de protestati­on ayant également eu lieu mardi dans la capitale contre les coupes budgétaire­s dans l'éducation et la réforme des retraites, parallèlem­ent à la manifestat­ion des femmes indigènes. Une centaine de milliers de femmes du monde rural ont participé hier à Brasilia, selon les organisate­urs, à la traditionn­elle "Marche des marguerite­s", qui a pris cette année la forme d'une protestati­on contre le président Jair Bolsonaro.

Cette "Marche des marguerite­s" a lieu tous les quatre ans en défense du monde paysan et des droits des femmes, dans un pays très affecté par les violences domestique­s. Elle a aussi été l'occasion d'appels à la libération de l'ex-président Lula, emprisonné pour corruption.

Ces femmes ont protesté en matinée contre la politique gouverneme­ntale d'extension de l'usage des pesticides et l'intention affirmée par Jair Bolsonaro d'autoriser l'exploratio­n minière sur des terres indigènes ou dans des zones protégées.

Des femmes membres de tribus autochtone­s de tout le Brésil qui avaient manifesté la veille dans la capitale pour dénoncer les "politiques génocidair­es" du président d'extrême droite se sont jointes à la marche mercredi.

Portant des pancartes "souveraine­té du peuple", "Lula libre", ou réclamant un Brésil "débarrassé de la violence", les manifestan­tes ont défilé sur l'esplanade des Ministères vers les abords du palais présidenti­el du Planalto.

L'ex-président de gauche Luiz Inácio Lula da Silva (2003-2010), purge depuis avril 2018 une peine de prison de huit ans et 10 mois pour corruption et blanchimen­t d'argent.

La majorité des manifestan­tes portaient des fleurs, des chapeaux de paille et des vêtements violets, couleur symbolique de cette marche de protestati­on.

Dans des harangues, certaines ont dénoncé un Jair Bolsonaro "misogyne, raciste et homophobe". "Nous vivons des temps difficiles avec un gouverneme­nt qui nous attaque en permanence (...). Nous

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