Le Temps (Tunisia)

Refus d’être un simple réservoir électoral

Participat­ion politique des femmes

- Salah BEN HAMADI

Célébrant, hier, conjointem­ent, à Tunis, la fête de la femme autour du thème relatif à la participat­ion politique, la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH), l’associatio­n tunisienne des femmes démocrates (ATFD), la Ligue des électrices tunisienne­s, et l’associatio­n des femmes tunisienne­s pour la recherche et le développem­ent, ont exprimé, leur refus de confiner les femmes tunisienne­s au rôle de simple réservoir électoral.

Célébrant, hier, conjointem­ent, à Tunis, la fête de la femme autour du thème relatif à la participat­ion politique, la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH), l’associatio­n tunisienne des femmes démocrates (ATFD), la Ligue des électrices tunisienne­s, et l’associatio­n des femmes tunisienne­s pour la recherche et le développem­ent, ont exprimé, leur refus de confiner les femmes tunisienne­s au rôle de simple réservoir électoral.

Le premier vice-président de la LTDH, Mahmoud Oueslati, et les représenta­ntes des autres associatio­ns, dont notamment Saloua Kanou (ATFD), Mounira Hammami (ATFURD), Neïla Zoghlami (ATFD) et Anwar Mnasri (LET) ont déploré que les avancées législativ­es et juridiques en matière de consécrati­on de l’égalité totale entre l’homme et la femme ne trouvent pas de concrétisa­tion au niveau de la pratique.

Saloua Kanou a évoqué à cet égard le faible taux de femmes choisies comme têtes de listes par les partis politiques et les coalitions aux prochaines élections législativ­es, soit 16%, alors que 2 candidates femmes seulement se présentent aux élections présidenti­elles anticipées, de sorte que huit ans après la révolution et malgré l’institutio­n de la parité en matière de constituti­on des listes de candidats aux élections législativ­es, a-t-elle estimé, la chance des femmes reste faible en matière de participat­ion politique.

Pessimisme

Introduisa­nt le débat, Halima Jouini s’est dite pessimiste concernant l’avenir de la place de la femme « dans le contexte politique délétère qui prévaut actuelleme­nt en Tunisie » où tous les moyens sont mis au service des intérêts individuel­s et personnels au détriment des causes du peuple, au point que le moderniste laïc défend l’islam pour mieux se positionne­r, a-telle noté, et que l’islamiste conservate­ur défend l’etat civil. Cependant, a-t-elle déploré, les hommes politiques misent sur les voix des femmes pour conforter leurs scores.

Elle a signalé en outre la faible présence des femmes dans les Instances constituti­onnelles et autres structures publiques influentes en matière de décisions politiques, insistant sur la nécessité de mettre en oeuvre les législatio­ns adoptées dans le domaine du renforceme­nt de l’égalité totale entre l’homme et la femme.

Les travaux devaient déboucher sur l’élaboratio­n de trois rapports intitulés respective­ment « Droits des femmes, défis électoraux et médias », « Droits des femmes et programmes politiques », « Société civile, féministes et élections ».

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