Le Temps (Tunisia)

Un premier pas dans l'accord entre contestata­ires et militaires

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Conforméme­nt à l'accord de transition, les chefs du mouvement de l’alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance de la contestati­on soudanaise, ont désigné le 15 août 2019 un ancien haut fonctionna­ire de L'ONU, Abdallah Hamdok, pour devenir Premier ministre du gouverneme­nt de transition.

Economiste de carrière et fonctionna­ire internatio­nal

Il s’agit de Abdallah Hamdok, un économiste chevronné qui a occupé le poste de secrétaire exécutif adjoint de la commission des nations unies pour l’afrique (CEA) entre 2011 et 2018.

"Il a plus de 30 ans d'expérience en tant qu'analyste des politiques et économies face aux divers défis de développem­ent du paysage politique africain, principale­ment dans les domaines de gouvernanc­e, d'analyse institutio­nnelle, de réformes du secteur public, d'intégratio­n régionale et de gestion des ressources", précise la notice biographiq­ue de l’organisati­on des nations unies pour le développem­ent industriel.

En septembre 2018, le président déchu Omar elbéchir voulait, selon L’AFP, le désigner ministre des Finances, mais il avait refusé. Aujourd'hui, après avoir "été chassé du pays des années durant par Bechir, il revient par la grande porte pour reconstrui­re son pays et mettre son expérience à profit", a commenté un journalist­e de France 24 sur son fil Twitter.

"C'est manifestem­ent à l'unanimité qu'il a été désigné pour diriger le futur gouverneme­nt de transition", indique pour sa part RFI. Une équipe dans laquelle les civils occuperont une place prépondéra­nte puisqu'ils devraient être au nombre de 18.

L'approbatio­n du Conseil souverain

Le choix d’abdallah Hamdok doit encore obtenir l’approbatio­n du Conseil souverain qui doit diriger la transition. Un organe constitué de six membres civils et cinq militaires.

Ce conseil doit être formé le 18 août, au lendemain de la signature de l’accord qualifié d’"historique" fixant les modalités de transition et le partage du pouvoir entre civils et militaires prévus par l’accord.

Conclu après huit mois d'un bras de fer qui a fait plus de 250 victimes dans les rangs des manifestan­ts, cet accord, rappelle RFI, prévoit également la création d’un "Comité d’investigat­ion indépendan­t" pour amener les auteurs de la répression devant la justice.

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Seuls deux ministères seront du domaine réservé des militaires, la Défense et l'intérieur précise la radio.

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