Le Temps (Tunisia)

ILS ONT DIT:

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« Il existe deux systèmes de carte d’identité nationale à savoir celui avant 1993 et celui après. Selon le système des cartes d’identité en vigueur avant 1993, le numéro de la carte d’identité d’un citoyen décédé est octroyé à un autre alors que selon le 2ème système, cette pratique est abandonnée. Ainsi, depuis 1993, aucun numéro de carte d’identité d’un citoyen décédé n’est accordé à un autre et chaque numéro reste spécifique à un seul citoyen même après son décès. Ceci explique, donc, que les numéros des cartes d’identité nationales dépassent le nombre d’habitants. De ce fait, le numéro de l’ancienne carte d’identité d’un citoyen décédé pourrait être accordé à un électeur inscrit. Ainsi en tapant le code SMS *195*numéro de la CIN#, le même numéro de la carte d’identité s’affiche alors qu’il ne s’agit pas de la même personne. Il faudra, alors, vérifier davantage par le biais du nom, prénom et la date de naissance. Sans cette vérificati­on, il sera conclu, à tort, qu’un citoyen décédé avait été inscrit et avait voté. Par ailleurs, en 2014 une plainte a été déposée auprès du Procureur de la République dénonçant l’existence des citoyens décédés inscrits aux élections. Il s’est avéré, par la suite, que cette plainte était infondée et depuis, cette affaire a été close ».

Anouar Ben Hassen (Ancien président par intérim de L’ISIE)

« Le ministère de l’enseigneme­nt supérieur, recourt désormais aux abus et au harcèlemen­t. Je n’exagère pas dans l’utilisatio­n de ces mots, le ministère a totalement gelé nos salaires au mois de mars et avril, a gelé notre identifian­t de sécurité sociale nous privant d’une couverture santé. Le ministère est dans une optique d’escalade et cela confirme nos craintes concernant l’université publique et les libertés individuel­les. Nous serons tous présents devant le ministère pour un sit-in afin de soutenir nos collègues. Ces méthodes n’amèneront le ministère à rien, il peut nous faire ce qu’il veut, nous croyons en notre cause ».

Abdelkader Bouslama (Membre du bureau national d’ijaba)

« Nous avons besoin de projets et de propositio­ns claires, ce qui permettra un débat réel qui va au-delà des slogans creux et des positionne­ments personnels qui sont sans intérêt. Nous n’avons pas besoin de candidat qui multiple les projets et propositio­ns à propos de tout et de rien. Nous n’avons pas besoin de candidat qui multiple les promesses et construit des chimères, qui seront oubliés aussi vite. Les prérogativ­es du Président de la République sont certes limitées dans le cadre du système actuel, mais le rôle qu’il (elle) est appelé à jouer sera déterminan­t. La Tunisie a besoin de changer de cap, et a besoin d’un leader qui montre la voie. Celui qui nous convaincra qu’il (elle) peut jouer et réussir ce rôle pourra (devra) bénéficier du soutien et de l’adhésion des tunisiens. A défaut, ce sera une nouvelle occasion manquée pour la Tunisie. Pourra-t-on éviter ce ratage ? Je l’espère vivement ! »

Mustapha Kamel Nabli (Universita­ire, économiste et homme politique)

« Plus concrèteme­nt, à force de répéter que tel ou tel candidat à une élection quelconque est bon ou mauvais, et quand on dispose de moyens financiers pour assurer la propagatio­n à une grande échelle et de manière massive et continue d’une quelconque idée, cette idée devient la vérité et peu importe si la réalité est différente et au diable les nuances. Aujourd’hui, ceux qui sont massivemen­t présents dans les médias et qui ont les moyens d’assurer une propagande à une échelle sans précédent peuvent se fabriquer une légende, «story telling», qui à force d’être répétée devient la vérité contre laquelle aucune contre-vérité ne peut tenir si on n’emploie pas les mêmes moyens de propagande. Ce phénomène est planétaire et affecte de manière plus ou moins importante toutes les sociétés où tout devient commodité commercial­isable. Abolition de la culture, abolition de la pensée alternativ­e, exaltation des instincts et manipulati­on à outrance, telle est la nouvelle condition de l’homme-écran-tactile ».

Hédi Ben Abbes (Ancien secrétaire d’etat aux Affaires étrangères)

Ces déclaratio­ns ont été accordées à différents médias

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