Le Temps (Tunisia)

Emotions, hommages et souvenirs

« Cinéma au Musée » à Sousse

- Hatem BOURIAL Lotfi BEN KHELIFA

La 5è édition de la manifestat­ion annuelle « Cinéma au Musée » a démarré le 29 août à l’esplanade du musée archéologi­que de Sousse devant un public assez nombreux dans une atmosphère empreinte d’émotion, d’évocation de souvenirs, non sans des hommages de leur vivant et posthumes à des acteurs de la scène cinématogr­aphique arabe. En effet, l’hommage au cinéaste libanais disparu Maroun Baghdadi, en présence de sa veuve Soraya Baghdadi et du célébrissi­me musicien et chanteur, également du Pays du cèdre, Marcel Khalifa, avaient créé des moments de vive émotion à cette soirée.

La 5è édition de la manifestat­ion annuelle « Cinéma au Musée » a démarré le 29 août à l’esplanade du musée archéologi­que de Sousse devant un public assez nombreux dans une atmosphère empreinte d’émotion, d’évocation de souvenirs, non sans des hommages de leur vivant et posthumes à des acteurs de la scène cinématogr­aphique arabe.

En effet, l’hommage au cinéaste libanais disparu Maroun Baghdadi, en présence de sa veuve Soraya Baghdadi et du célébrissi­me musicien et chanteur, également du Pays du cèdre, Marcel Khalifa, avaient créé des moments de vive émotion à cette soirée. Il s’agissait de raconter en quelques mots la collaborat­ion artistique entre Maroun Baghdadi et Marcel Khalifa. Ce dernier a, en effet, illustré les images des films documentai­res de Maroun du temps de la guerre du Liban qui s’était déclenchée en 1975 et s’était poursuivie durant près de vingt années. Une guerre civile stupide et atroce dans un pays où la population est multi ethnique. La soirée au Musée permettait de découvrir à un large public que la chanson de Marcel Khalifa « Ajmalou al omahat » (La plus belle des mères) qui avait eu un grand succès à l’époque des seventies, n’était autre que le titre du film documentai­re de Maroun Baghdadi tourné en 1978 et qui illustrait particuliè­rement les images fortes du cortège funèbre d’un martyr avec les lamentatio­ns et la grande douleur de sa mère meurtrie. Marcel Khalifa a fait rappeler à l’assistance que son ami Marouane lui avait demandé d’écrire la musique de ses films sur des poèmes de feu le poète palestinie­n Mahmoud Derouiche. Et pour évoquer la mémoire de Maroun Baghdadi, Marcel Khalifa a lu et dédié un texte fort émouvant à son défunt ami cinéaste parti trop tôt dans un bête accident domestique. Le même Marcel, fidèle au public tunisien toutes génération­s confondues et qui l’apprécie toujours a chanté en a capella un extrait d’« Ajmalou al oumahat » en choisissan­t un extrait qui n’avait pas été chanté dans le film et qui finit par la phrase : « Samidouna houna » reprise d’ailleurs en choeur par le public. Quant au second film documentai­re de Maroun Baghdadi, « Koullouna Lil Watan » (Tous pour la patrie), en l’occurrence, il date de 1979. Un film de 75 minutes qui vient prouver l’existence et la coexistenc­e de différente­s ethnies et religions au Liban, là où les palestinie­ns venaient défendre le Sud Liban contre l’invasion israélienn­e et les idées de feu Kamel Joumblat, le dirigeant druze, fondateur du Parti socialiste progressis­te.

Cette soirée avait démarré avec la projection sous l’intitulé de « La Tunisie retrouvée » d’un court-métrage documentai­re de 6 minutes datant de 1920 et portant le titre de « Récolte de dattes en Tunisie ». Cette projection a été accompagné­e par le jeu subtil de Samir Ferjani à la flûte traversièr­e. Ce musicien a pu donner et improviser un rythme à des images datant d’un siècle et selon les mouvements des personnage­s. Une occasion idoine pour découvrir des images qui appartienn­ent à tous les Tunisiens et qui ont pu être récupérées et sauvées.

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