Tourisme : ce qui est fait et ce qui reste à faire
L’objectif de 9 millions de visiteurs pourrait être atteint :
• Renforcer le nombre de visiteurs, mais surtout améliorer la qualité des services et de l’accueil et booster le tourisme alternatif
Le Temps - Le tourisme a repris des couleurs, mais gare à l’autosatisfaction. Les voyagistes, les hôteliers, les prestataires de services et autres intervenants ont fait le plein, cette année dans laquelle il reste quatre mois à exploiter. Toutefois, beaucoup reste encore à faire au niveau des services et de la fidélisation de la clientèle. De même qu’il est important de ne pas considérer les estivants locaux comme des bouche-trous, pour remplir le vide laissé par les étrangers, parce qu’il y va, aussi de l’avenir du secteur.
Les chiffres annoncés par le ministre du Tourisme et de l’artisanat, René Trabelsi, reflètent une reprise de taille d’un secteur considéré moribond, depuis la Révolution. Heureusement, que la situation s’est améliorée, que la confiance ait été rétabli, avec les pays émetteurs, et que les professionnels se soient préparés comme il faut, d’après ce qui a été constaté sur le terrain, dans pas mal de régions touristiques.
Plus de 5,5 millions de touristes ont visité la Tunisie, jusqu’à fin juillet 2019, a indiqué René Trabelsi, mardi, lors d’une visite effectuée à Bizerte. Il a fait état de l’affluence d’un nombre exceptionnel de touristes durant le mois d’août, soulignant que la Tunisie parviendra, d’ici la fin de l’année, à réaliser son objectif d’attirer 9 millions de touristes.
Par ailleurs et selon des données publiées, hier, par le ministère du Tourisme et de l’artisanat 5,8 millions de touristes ont visité la Tunisie, jusqu’au 20 août 2019, marquant une progression de 13,9%, par rapport à la même période en 2018,. Le nombre de nuitées a atteint 15,5 millions, à la même date, ce qui représente une hausse de 13,3%.
«Nous projetons, dans les années à venir, à renforcer le nombre de visiteurs, mais surtout à améliorer la qualité des services et de l’accueil et à booster le tourisme alternatif «, a-t-il dit.
D’après le ministre, les difficultés que rencontrent les investisseurs tunisiens et étrangers, sont la principale cause qui entrave le tourisme dans notre pays. Il a appelé, ainsi, à oeuvrer à attirer les investissements extérieurs, à travers, notamment, la simplification des procédures administratives.
Pour ce qui est du gouvernorat de Bizerte, Trabelsi a estimé qu’il dispose d’une richesse et d’une diversité naturelle, environnementale et culturelle, et partant peut constituer un modèle de tourisme alternatif, basé, essentiellement, sur de nouveaux modes d’hébergement, à l’instar des maisons d’hôtes, des résidences rurales...
Il a affirmé, aussi, que son département coordonnera avec le ministère de la Culture pour la réhabilitation du théâtre archéologique d’utique, dont la capacité d’accueil s’élève à environ 20 mille spectateurs.
Trabelsi a fait savoir, en outre, que des artisanes de Sejnane prendront part au salon Top Resa, qui sera organisé à Paris (en France), du 1er au 4 octobre 2019.
Il a souligné l’impératif d’identifier des solutions aux problèmes environnementaux qui constituent une entrave au développement du tourisme dans la région, considérant qu’il est impossible d’assurer une saison touristique réussie dans un environnement qui n’est pas sain.
La visite du ministre a concerné plusieurs régions dans le gouvernorat, ou il a pris connaissance de la situation dans la région touristique de Sidi Salem, au parcours touristique et culturel de l’ancienne Médina...
Dans la délégation de Bizerte Sud, il a visité la région du cap Angela, le point le plus septentrional d’afrique.
Dans la délégation de Tinja, Trabelsi s’est informé des projets programmés et ceux qui sont en cours pour mettre en valeur davantage le parc le National de l’ichkeul.
Ainsi, même si on a le droit de pavoiser, il est nécessaire de ne pas dormir sur nos lauréats et de veiller à créer une nouvelle dynamique, pour que la saison touristique s’étende sur toute l’année. Et, il y a, encore, beaucoup à faire pour conscientiser les professionnels.