« Je suis pour le rassemblement de la grande famille démocratique »
Selma Elloumi (Parti El Amal) : • «Le sécurité nationale et l’autorité de l’etat doivent être restaurées»
Parmi les candidats à la Présidentielle, deux femmes, Abir Moussi et Selma Elloumi, présidente du Parti El Amel (l’espoir), Selma Elloumi qui caresse l’espoir de devenir, la première femme-présidente de la Tunisie, une première dans le monde arabe, a dévoilé à travers l’interview qui suit les axes de son programme aussi bien sur le plan politique que celui socio-économique.
Parmi les candidats à la Présidentielle, deux femmes, Abir Moussi et Selma Elloumi, présidente du Parti El Amel (l’espoir), Selma Elloumi qui caresse l’espoir de devenir, la première femme-présidente de la Tunisie, une première dans le monde arabe, a dévoilé à travers l’interview qui suit les axes de son programme aussi bien sur le plan politique que celui socio-économique.
Question : Mme Selma, d’abord, votre avis sur la conjoncture actuelle du pays ? Salma Elloumi
: Il n’échappe à personne, a fortiori, aux observateurs qui suivent de près, la vie politique en Tunisie, que la crise est essentiellement d’ordre économique, bien qu’une amélioration relative soit perceptible, à l’image de la régression du taux d’inflation au niveau de 6,5%, comme l’a annoncé la Banque Centrale au mois de juillet dernier.
Néanmoins, la situation économique est encore difficile, en l’absence de réformes structurelles et profondes. Et puis le manque de fonds pour subvenir aux exigences, a paralysé le rendement des grandes sociétés qui constituent les rênes de l’économie nationale.
Ajoutés à cela, le chômage qui constitue un problème national qu’il faut résoudre, surtout pour les diplômés, en quête d’embauche. Les régions défavorisées méritent, elles aussi, une plus grande attention afin d’éliminer ce sentiment de frustration et de privation.
Que pensez-vous de la situation sécuritaire ?
Il est clair qu’aujourd’hui, la Tunisie a enregistré des progrès tangibles dans sa lutte contre le terrorisme, grâce aux sacrifices et au dévouement de nos forces militaires et sécuritaires. Seulement, ces efforts doivent bénéficier d’autres facteurs pour assurer les résultats escomptés. Parmi ces facteurs, la relance économique pour mettre fin à la crise. Pour cela, nous considérons que la prochaine étape doit être axée essentiellement sur ce volet qui revêt une importance capitale.
Dans notre programme, figure une stratégie qui tend vers l’amélioration de notre économie, à travers moult encouragements pour les investisseurs et aussi pour motiver les jeunes à se prendre en charge, à travers des initiatives privées.
Que représente le slogan de votre campagne électorale et quels sont les principaux axes de votre programme ?
Nous avons créé le Parti l’espoir (El Amal) en choisissant sciemment cette appellation pour redonner de l’espoir aux Tunisiens et plus particulièrement aux jeunes, qui, depuis quelque-temps, ont perdu malheureusement l’espoir pour accéder à une vie meilleure.
Ainsi, les jeunes tunisiens, gagnés par le sentiment du désespoir, ont perdu toute ambition d’adhérer à la vie politique.
Totalement conscients de cette réalité, nous avons pris en compte, dans notre projet, l’importance de cette force vive qui devra jouir de tant d’avantages, pour qu’elle passe à l’action, en contribuant à la relance de notre économie. Au risque de me répéter, il faut encourager les jeunes, à travers leurs propres initiatives.
Par ailleurs, permettez-moi de signaler qu’en tant que représentante du Parti l’espoir à la Présidentielle, il sera de mon devoir d’assurer la sécurité nationale et l’autorité de l’etat. Ce sont deux choses qui devront être impérativement restaurées. La Tunisie, doit préserver également sa souveraineté et son aura, tout en créant de nouveaux mécanismes pour l’essor de notre économie, à travers une diplomatie économique avec les pays frères et amis.
Je dois mentionner également que les acquis de la Femme tunisienne doivent être consolidés davantage, pour qu’elle préserve son leadership sur les plans arabe, africain et même mondial.
Par ailleurs, je suis profondément sensible au côté social. Aujourd’hui, le commun des Tunisiens souffre de la hausse des prix, dans tous les domaines. Il faut mettre fin à cette hausse vertigineuse. D’ailleurs, nous avons mis en place une stratégie visant le retour des prix à la normale.
Selon les prérogatives, comptez-vous apporter des réajustements ou plutôt de nouveaux mécanismes d’ordre socio-politico-économique ?
C’est tout à fait naturel que j’apporte du nouveau qui va concerner les secteurs du transport, de la santé, de l’education, de la Jeunesse, de la Femme dans les zones rurales.
Quelle(s) différence(s) y-a-t-il entre votre programme et ceux des autres Partis ?
La différence réside dans notre sincérité et dans notre engagement à concrétiser notre campagne par l’action. La différence se situe aussi au niveau du message d’assurance à tous les Tunisiens pour que l’espoir devienne réalité. Il suffit de mettre la main dans la main et qu’on tire tous dans la même direction pour que cette réalité, soit perceptible au quotidien. La joie de vivre en Tunisie, pour tous les Tunisiens.
En cas de votre élection, que suggériez-vous au Parlement ?
Plusieurs articles de la constitution pourront être révisés notamment l’article 7. Et puis, comme je l’ai mentionné, auparavant, je vais apporter des réformes concernant les secteurs économique et social.
Est-il possible que vous fassiez des concessions en vous retirant de la course à la Présidentielle au profit d’un autre candidat ?
Pour le moment, je ne compte pas me retirer, bien que je sois contre la dispersion des voix. Bien au contraire, je suis pour le rassemblement de la grande famille démocratique et progressiste.
Si vous n’étiez pas candidate à la Présidentielle, à qui accorderiez-vous votre voix?
Je vote pour un candidat appartenant à la famille progressiste, la priorité serait accordée au représentant de Nidaa.