« Mon programme électoral est basé sur l’indépendance de la décision politique et la souveraineté sur nos richesses »
Seifeddine Makhlouf, Coalition Al Karama :
Le candidat à la présidentielle de la coalition Al Karama Seifeddine Makhlouf a assuré, que son programme électoral sera centré sur un certain nombre d’objectifs politiques relatifs à l’indépendance de la décision politique, et la souveraineté sur les richesses ajoutant que la politique étrangère doit être basée sur les principes de réciprocité et le respect en droit des peuples à l’autodétermination
• L’égalité devant l’héritage n’est pas parmi les priorités ni les revendications des Tunisiens…
Le candidat à la présidentielle de la coalition Al Karama Seifeddine Makhlouf a assuré, que son programme électoral sera centré sur un certain nombre d’objectifs politiques relatifs à l’indépendance de la décision politique, et la souveraineté sur les richesses ajoutant que la politique étrangère doit être basée sur les principes de réciprocité et le respect en droit des peuples à l’autodétermination
Par ailleurs Seifeddine Makhlouf a déclaré qu’il est résolu à dévoiler toute la vérité concernant le dossier du terrorisme sans négliger aucune information qui se présente, y compris dit-il les mensonges relatif à « l’appareil secret » et à la « sécurité parallèle ».
• Question : Quels sont les points essentiels de votre programme électoral ?
Seifeddine Makhlouf : Mon programme électoral est basé sur des points politiques relatifs à l’indépendance de la décision politique, la souveraineté sur nos richesses. En l’occurrence on va exiger les excuses officielles de la France pour les années de valorisation, de tueries et de crimes à l’encontre des autochtones, ainsi que pour les 70 ans de pillage de nos richesses
Nous demanderons également la révision de toutes les conventions élaborées pendant la colonisation. C’est une polémique qui a trop perdurée et c’est aux Tunisiens d’oeuvrer à y mettre fin sans nourrir d’animosité avec le peuple français.
D’autres dossiers concernent la liberté de circulation, et de l’émigration irrégulière, dont le colonisateur qui a fermé les frontières en est la cause.
Au moins avec l’ouverture des frontières l’algérie et la Lybie et la levée des restrictions relatives aux personnes et aux marchandises nous pourrons de nouveaux horizons. • Si vous êtes élu, comment concevez-vous les relations avec le régime syrien ?
Nous nous traiterons pas avec les criminels, et nous n’interviendrons pas non plus dans les affaires du peuple Syrien. La Syrie est devenue de nos jours le terrain favorable aux activités des services secrets internationaux ainsi que le théâtre des règlements de comptes. Et en ce qui nous concerne, nous épargnerons la Tunisie de tous les tiraillements • Quels seront vos autres tendances au cas où vous être élu ?
J’ai parlé du côté politique, il y a également le côté économique pour lequel j’ai fait allusion à la libération de la circulation des personnes et des marchandises, dans l’espace maghrébin, ainsi qu’à la révision des conventions du peuple et de sa paupérisation.
Nous sommes dans l’obligation de procéder à l’ouverture sur les puissances montantes telles la Russie, la Chine, le Brésil et l’afrique du Sud et ce dans le cadre d’une diplomatie économique progressiste, et afin de sortir de l’étau du colonialisme français. • Allez-vous entreprendre des initiatives législatives ?
Sûrement, car nous ouvrerons à promulguer des lois concernant les dotations ( Awkafs)
Il y a eu une initiative dans ce sens auparavant et elle n’a pas pu aboutir pour des raisons idéologiques. Bien que ceux qui se sont opposés à cette initiative traitent avec des « dotations » européennes et sont financés par des entreprises européennes.
L’application même donne des complexes pour certains et dont nous en sommes guéris
Nous allons promulguer une loi pour une caisse de la Zakat au vu de la prolifération de la pauvreté et nous n’avons aucun complexe là-dessus, contrairement à certains.
Ce, à côté de l’énorme dossier économique concernant les grands projets qui sont en stand bye depuis longtemps. • Comment allez-vous procéder au suivi de ces projets Quel votre programme concernant la politique sécuritaire et la lutte contre le terrorisme ?
Nous devons dire la vérité à notre peuple sur la réalité de ce phénomène sans en faire un prétexte pour contrer les adversaires. • Que voulez-vous insinuer par « la vérité sur le terrorisme » ?
Les Tunisiens veulent connaître qui est derrière ce phénomène.
Le Président Béji Caïd Essebsi, paix à son âme, avait promis de dévoiler les assassins de Belaïd, mais il est resté cinq ans sans l’avoir fait, comme ce fut le cas de ceux qui étaient avant lui, et ça sera le cas de tous ceux qui viendront après lui, car celui qui essaie de le faire s’immisce dans le réseau des services secrets. Par contre le fait de révéler cette énigme mettra fin à son instrumentalisation politique de la part des adversaires.
• Est-ce à dire que vous ne parviendrez pas à révéler ceux qui sont impliqués dans les assassinats politiques ?
Nous allons le révéler et être franc avec le peuple en lui disant la vérité.
Nous allons révéler le dossier du terrorisme dans sa totalité, avec toutes les informations dont nous disposons, y compris le gros mensonge sur « l’appareil secret » et la sécurité parallèle et tous les mensonges à venir. Nous dénoncerons tous ceux qui en font un commerce du sang et du phénomène du terrorisme.
• Vous étiez souvent en confrontation avec les médias ; y aurait-il un changement, une fois que vous serez élu président ?
Je reproche aux médias de n’avoir pas été au diapason de la Révolution, alors qu’ils sont le reflet du peuple. Cela est dû aux lobbies qui sont derrière eux et qui ont instrumentalisé les médias contre la Révolution.
Si je suis élu, je resterai avec la même conviction que la journaliste doit comprendre les aspirations du peuple et sa volonté. Je ne ferai de concession ni de platitude à quiconque, et je resterai constant dans mes convictions.
Dans la derrière campagne, la polémique de l’identité et de la religion a cédé la place à celle du terrorisme, de la pauvreté et de la marginalisation • Quelle réalité allez-vous révéler au peuple à ce propos ?
La polémique sur l’identité et la religion ce sont les médias qui l’ont créée, ainsi que certains candidats sans programmes.
La coalition Al Karama a un programme clair concernant le pain et la dignité, et ce sont ceux qui tergiversent et qui n’ont aucun programme, qui instrumentalisent les questions de religion. Le peuple ne s’intéresse pas à qui fait la prière et qui ne la fait pas, mais il s’intéresse à son gagne-pain. • Que pensez-vous de l’égalité devant l’héritage ?
C’est une question qui n’est pas prioritaire pour le peuple. Il veut manger à sa faim et se partager équitablement les richesses.
Notre position est claire. Nous sommes contre toute atteinte à la loi charaïque, qui est parmi les commandements divins, l’égalité de sexes est réfutée dans certains cas tels que dans le domaine militaire.
En matière d’héritage la femme hérite plus que l’homme dans certains cas selon la charia. • Demanderez-vous la révision de la Constitution ?
Certainement pas, la Constitution doit servir pour une ou deux générations au moins. Et celui qui affirme demande le contraire, ne connaît pas la vraie portée de la Constitution qui délimite le système du gouvernement.
C’est actuellement le meilleur système, puisqu’il assure l’équilibre contre les pouvoirs. Le problème n’est pas dans le système mais dans les mains de ceux qui l’exercent, et la dispersion entre les pouvoirs est un signe de bonne santé.