Le Temps (Tunisia)

ILS ONT DIT:

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« La Tunisie est certes ouverte. Parfois elle l’est excessivem­ent, soumise aux vents que soufflent les puissances sur son territoire. Mais il reste qu’elle se sent seule dans son malaise. Pourtant, autour de nous, des pays proches comme lointains ont connu des crises. Ils ont su s’en dégager. Comment ont-ils fait ? Ils ont refusé que les appâts du gain immédiat, de la corruption et des intérêts particulie­rs les divertisse­nt de l’histoire à construire. Concrèteme­nt, ils se sont recentrés sur leur identité propre, ont endurci leurs institutio­ns et suivi un cap souverain, à contrecour­ant des empires. Souvent, les solutions techniques existent et les compétence­s pour les réaliser aussi. Mais encore faut-il que naisse une volonté nationale, de celles qui puisent dans l’héritage pour préparer l’avenir. La Tunisie sortira de sa crise si elle assume de nouveau son exception civilisati­onnelle et son indépendan­ce dans le traitement de ses affaires. Ce petit pays pourra alors prétendre à un grand destin. Il le faut ».

Saoud Maherzi (Jeune diplômé tunisien de HEC Montréal)

«Les informatio­ns faisant état d’une amende imposée à l’etat tunisien dans l’affaire de la Banque franco-tunisienne (BFT) d’un milliard de dollars sont totalement sans fondement. Le processus judiciaire dans cette affaire continue jusqu’en 2021, par contre, il y a eu une mise sous séquestre chez la TF Bank à Paris. Mais cette mesure n’est pas applicable car elle n’a aucune base valide et elle contient des vices de formes. Par ailleurs, la STB BANK a publié un communiqué dans lequel elle a annoncé des précisions concernant l’affaire TFB. Le processus arbitral relatif à cette affaire se poursuivra au minimum jusqu’à 2021, et le procès à ce stade n’a concerné que le volet se rapportant à la compétence du Centre internatio­nal pour le règlement des différends relatifs aux investisse­ments. Ce conflit est donc, purement et simplement, un conflit entre la BFT et le groupement financier ABCI, la STB BANK n’est en aucun cas partie prenante dans ce conflit La saisie conservato­ire effectuée par ABCI Investment, le 28 Août courant par un notaire à Paris entre les mains de la TFB, n’a pas de fondement juridique du fait QU’ABCI ne détient pas un jugement à l’encontre de la STB BANK ».

Chedli Rahmani (Chargé du contentieu­x de l’etat)

« Chaque rentrée scolaire apporte son lot de hausses des prix. En plus de cette flambée des prix, les parents font face à la pénurie des cahiers subvention­nés à cause des accapareur­s malintenti­onnés. Du coup, un enfant scolarisé en 3ème année à l’école de base coûte 30% plus cher à ses parents par rapport à l’an dernier, et ce en raison de la hausse des prix des fourniture­s scolaires. Il est à souligner que la rentrée coûte 371 TND pour la même catégorie d’élèves. Cette tendance haussière s’explique par la pénurie des fourniture­s scolaires subvention­nées par l’état. Les parents, dans ce contexte, sont obligés d’acheter des produits plus chers. A titre d’exemple aussi, le coût des fourniture­s scolaires pour un élève de la 7ème année de base était l’année dernière d’environ 137 dinars y compris le cartable et le tablier, et cette somme augmentera pour atteindre 180 dinars. Une situation qui sera similaire pour les élèves des autres niveaux ».

Lotfi Riahi (Président de l’organisati­on Tunisienne pour informer les consommate­urs)

« Il est du devoir des candidats qui se déclarent nationalis­tes, démocratiq­ues, soucieux de l’intérêt du plus grand nombre surtout des démunis, des jeunes désabusés, des femmes violentées et soumises, de donner une lisibilité au paysage politique. Ils doivent se rencontrer, débattre, penser sur le long terme, oublier leur ego et s’entendre sur une vision politique puis sur un candidat sinon sur un nombre réduit de candidats qui est/sont les plus aptes et les plus sincères dans leur volonté de servir le pays. Les autres doivent se désister en sa/leur faveur tant qu’il est temps. Suffit la dispersion fondée sur les intérêts personnels et la surestimat­ion de ses propres capacités ! Le pays est en danger ! Ce qui peut le sauver c’est la collaborat­ion et la synergie des efforts de ceux qui sont réellement disposés à le servir. Le pays a besoin de politiques crédibles, compétents, efficaces, porteurs de valeurs qui les guident dans la gouvernanc­e des affaires publiques ».

Riadh Zghal (Professeur émérite en gestion) Ces déclaratio­ns ont été accordées à différents médias

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