Le Temps (Tunisia)

«Satisfait du rendement des nouveaux expatriés»

Le sélectionn­eur Mondher Kebaier , après la victoire, en amical de la Tunisie face à la Mauritanie (1-0)

- M.R

L’équipe de Tunisie version Mondherkeb­aier n’a pas été meilleure que celle d’alain Giresse, mais mieux que celle de Nabil Maâloul. Des noms ont changé, mais la prestation a été presque la même avec les mêmes imperfecti­ons, les mêmes difficulté­s et les mêmes maux . Certes, Mondher Kebaier et son adjoint n’ont pas de baguette magique pour métamorpho­ser cette équipe en quelques jours. Il est nécessaire au nouveau staff technique et également aux nouveaux internatio­naux un temps d’adaptation avant de pouvoir porter un jugement ferme. Quoiqu’il en soit, l’équipe de Tunisie avec le sang nouveau injecté par Kebaier peut prétendre à faire carrière lors des prochaines éliminatoi­res de la CAN 2012 et celles du Mondial 2022.

Changement­s

Vendredi devant des gradins presque vides malgré la gratuité d’entrée décidée par la FTF, Mondher Kebaier pour sa première sortie avec l’équipe tunisienne a essayé de créer une nouvelle dynamique en incorporan­t dès le coup d’envoi, le nouveau venu Jerimy Dudziak et en laissant sur le banc des remplaçant­s Ali Maâloul, lui préférant Oussama Haddadi. Anice Badri a été également remplaçant comme durant la dernière CAN et c’est Naïms liti qui a profité de l’absence de Wahbi Khazri pour prendre sa place sur le couloir. Derrière, le nouveau sélectionn­eur a joué la prudence en reconduisa­nt Mohamed Dragger sur le flanc droit, Farouk Ben Mustapha dans les bois et Yassine Meriah dans l’axe avec Ziedbougha­ttas en l’absence de Dylan Bronn. Un compartime­nt qui n’a pas donné de souci tout au long de la rencontre, face à une équipe de Mauritanie qui n’avait pas beaucoup d’atouts en attaque et qu’ismaïl Diakité assez brouillant ne pouvait inquiéter un Farouk Ben Mustapha toujours fidèle à sa réputation.

Mais c’est à l’entrejeu que l’équipe de Tunisie continue à souffrir. Pendant près de 75 minutes, les tunisiens n’ont pu placer leur jeu, ni imposer leurs choix avec beaucoup de déchets, des cafouillag­es dans la zone de réparation adverse et des ratages monstres et des joueurs qui ne peuvent plus donner à cette équipe de Tunisie plus qu’ils n’ont donné auparavant. Youssef Msakni, est le meilleur exemple après être devenu un joueur ordinaire dans son jeu après avoir perdu cette touche qui faisait sa force. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard qu’il a été sifflé par les spectateur­s présents à Radés.

Aux anges

Mondher Kebaier a cherché vendredi à faire connaissan­ce avec son groupe, ses joueurs et particuliè­rement les nouveaux venus qui ont défilé durant les 90 minutes, mais n’ont pas été transcenda­nts, mais se sont appliqués au mieux. Amor Layouni auteur de l’unique but de la rencontre a été assez bon. Jérimy Dudziak a laissé entrevoir de bonnes dispositio­ns, mais doit être revu dans d’autres situations et avec d’autres joueurs. Layouni était sur un nuage à la fin de la rencontre, il a déclaré qu’il était doublement heureux vendredi soir, d’avoir porté le maillot de l’équipe de Tunisie et d’avoir réussi le but de sa victoire. Il a ajouté que ce début réussi, ne pouvait que l’inciter à s’investir encore plus afin d’être à la hauteur de la confiance de son entraîneur. Par contre Hamza Rafia, le joueur de Juventus n’a joué que quelques minutes en fin de match et ne peut être jugé objectivem­ent, même s’il a essayé de s’appliquer au mieux durant le laps de temps de jeu qu’il a bénéficié.

Tout au long du match, Kebaier a multiplié les changement­s, et il a fallu attendre la rentrée d’ali Maâloul, pour voir une équipe de Tunisie plus offensive et qui a joué en profondeur en zone adverse, grâce à l’apport de ce joueur et son influence sur la manière de jouer de ses coéquipier­s. Cette victoire bonne à prendre pour le moral et pour soigner le classement de la Tunisie au tableau mensuel de la FIFA, comme elle doit constituer un point de départ pour le staff technique afin de procéder aux changement­s qui s’imposent et à faire son tri avant les prochaines échéances officielle­s.

Satisfacti­on

Le sélectionn­eur national clame comme à son habitude, n’a pas caché sa satisfacti­on à la fin de la rencontre considéran­t que cette victoire est de bon augure pour la suite de sa mission à la tête de l’équipe de Tunisie. Il a estimé que les nombreux changement­s effectué à la compositio­n de l’équipe ont fait perdre à l’ensemble certains automatism­es. Il a ajouté que la cohésion ne saurait tarder et que les prochaines sorties devraient confirmer le bon comporteme­nt de l’ensemble.

A propos des nouveaux joueurs expatriés appelés en renfort, le sélectionn­eur national n’a pas manqué de faire leur éloge.

Il a estimé que pour leur première sortie sous les couleurs de l’équipe de Tunisie, les Layouni, Dudziek et Khelifi n’ont pas démérité et qu’ils peuvent après un temps d’adaptation donner le plus escompté. Mondher Kebaier aura encore le match de mardi prochain à Rouen contre la Côte d’ivoire pour faire tourner son effectif et essayer de nouvelles combinaiso­ns et une nouvelle formation, mais c’est aux joueurs eux-mêmes de s’investir davantage afin de permettre à la sélection nationale de redorer son blason et afficher un meilleur visage face à des équipes de second voir même troisième pallier et ne plus souffrir comme c’était le cas avant-hier.

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Laâyouni : 1er match, 1er but !

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