Le Temps (Tunisia)

Haftar choisit la solution militaire contre le gouverneme­nt Sarraj

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En Libye, les perspectiv­es de paix semblent s’éloigner. Le porte-parole du maréchal Haftar, l’homme fort de l’est libyen, a, en effet, déclaré, que «la solution militaire est la meilleure solution pour restaurer la sécurité et rétablir la loi», estimant qu’il était trop tard pour reprendre le dialogue.

«La bataille (pour Tripoli) est dans sa phase finale», a affirmé le général Ahmed al-mesmari, porteparol­e de l’autoprocla­mée Armée nationale libyenne (ANL) de M. Haftar, lors d’une conférence de presse tenue aux Emirats arabes unis. «La guerre de l’armée nationale libyenne est menée contre les terroriste­s, les milices et les hors-la-loi», a-t-il ajouté, selon le journal Gulf News.

Il rejetait ainsi la position de Ghassan Salamé, émissaire de L’ONU pour la Libye, qui avait appelé le Conseil de sécurité à s’entendre entre eux pour mettre fin au conflit en Libye.

Le fait que le porte-parole du maréchal Haftar s’exprime dans les Emirats a provoqué la colère du gouverneme­nt (GNA, Gouverneme­nt libyen d’union nationale) de M. Sarraj, théoriquem­ent reconnu par la communauté internatio­nale qui a dénoncé la «position hostile» des Emirats.

Cinq mois d’affronteme­nts meurtriers

Homme fort de l’est libyen, Khalifa Haftar a lancé le 4 avril 2019 une offensive pour conquérir Tripoli, tenue par le GNA. Après cinq mois d’affronteme­nts meurtriers, ses forces, freinées par celles appuyant le GNA n’ont guère avancé, restant aux abords de la capitale.

Selon un dernier bilan publié par le Haut Commissari­at aux réfugiés (HCR) de L’ONU, les combats aux abords de Tripoli ont fait 1093 morts et 5752 blessés. Ils ont également forcé 120 000 personnes à quitter leur foyer depuis avril. Les derniers combats ont provoqué samedi 8 septembre la mort de trois membres des forces fidèles au GNA lors d’une opération menée pour repousser les hommes du maréchal Khalifa Haftar, rapporte un témoin.

Pour Ghassan Salamé, «deux scénarios très désagréabl­es» pointent : d’une part, «la poursuite d’un conflit persistant et de faible intensité», d’autre part «une intensific­ation des soutiens militaires» à l’une ou l’autre partie qui «plongerait l’ensemble de la région dans le chaos». En effet, si les Emirats, l’arabie Saoudite et l’egypte soutiennen­t le camp d’haftar, le GNA est soutenu par le Qatar et la Turquie.

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