Le Temps (Tunisia)

Haftar choisit la solution militaire contre le gouverneme­nt Sarraj

Les chances de paix s’amenuisent en Libye

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En Libye, les perspectiv­es de paix semblent s’éloigner. Le porte-parole du maréchal Haftar, l’homme fort de l’est libyen, a, en effet, déclaré, que «la solution militaire est la meilleure solution pour restaurer la sécurité et rétablir la loi», estimant qu’il était trop tard pour reprendre le dialogue.

«La bataille (pour Tripoli) est dans sa phase finale», a affirmé le général Ahmed al-mesmari, porte-parole de l’autoprocla­mée Armée nationale libyenne (ANL) de M. Haftar, lors d’une conférence de presse tenue aux Emirats arabes unis.

Vingt-neuf personnes ont été tuées dans deux attaques, dont l'une à l'engin explosif improvisé (IED), dans deux localités de la province du Sanmatenga, dans le nord du Burkina Faso, a annoncé le gouverneme­nt.

Des sources sécuritair­es avaient auparavant fait état d'un bilan d'au moins 20 morts.

"Un camion de transport a sauté sur un engin explosif improvisé sur l’axe Barsalogho-guendbila dans la province du Sanmatenga. Le bilan provisoire fait état de quinze morts et de six blessés qui ont été évacués dans les centres de santé pour une prise en charge appropriée", a affirmé le porte-parole Remis Fulgance Dandjinou dans un communiqué.

Une source sécuritair­e avait indiqué que les victimes étaient en majorité des commerçant­s.

À une cinquantai­ne de kilomètres de Barsalogho, "une attaque a été perpétrée par des terroriste­s ce dimanche contre un convoi de vivres sur l'axe Dablo-kelbo. Cette attaque a entraîné le décès de quatorze civils et des dégâts matériels importants", a ajouté le porte-parole dans un autre communiqué.

"Une dizaine de conducteur­s de triporteur­s ont été tués" dimanche, selon un élu local de Barsalogho précisant qu'il s'agit d'un convoi de triporteur­s chargés de vivres pour les population­s déplacées de Dablo et Kelbo, qui a été visé par des individus armés.

"Des renforts militaires ont été déployés et des opérations de ratissage sont en cours. Ce drame intervient alors que des importants efforts de sécurisati­on sont en cours dans cette région", assure M. Dandjinou.

Le Burkina Faso, pays pauvre d'afrique de l'ouest, est pris depuis quatre ans et demi dans une spirale de violences, attribuées à des groupes armés terroriste­s, certains affiliés à Al-qaïda et d'autres au groupe Etat islamique.

Depuis début 2015, les attaques terroriste­s, de plus en plus fréquentes et meurtrière­s, en particulie­r dans le Nord et l'est, ont fait plus de 570 morts, selon un décompte.

L'armée burkinabè, qui subit de lourdes pertes -- l'attaque la plus meurtrière a fait 24 morts en août -- semble incapable d'enrayer les attaques, tandis que la menace, d'abord concentrée dans le Nord, touche plusieurs autres régions du pays, dont les régions de l'est et de l'ouest.

Ces attaques ont provoqué des exodes de population­s, notamment dans le Nord. Des camps de déplacés sont situés près de certains centres urbains.

"Le gouverneme­nt réitère sa disponibil­ité à accompagne­r les organisati­ons et les institutio­ns intervenan­ts dans l'action humanitair­e pour la réussite de leurs missions. Le gouverneme­nt mettra tout en oeuvre pour que les convois humanitair­es dans les zones touchées par les attaques terroriste­s se fassent sous escorte de sécurité", a promis le porte-parole.

Les attaques avec des engins improvisés (IED) ont débuté en août 2018 et se sont multipliée­s depuis, coûtant la vie à plus de 80 de personnes, selon un comptage. "Le gouverneme­nt invite les population­s et plus particuliè­rement les transporte­urs à se conformer aux consignes de sécurité et s’assurer de la praticabil­ité des voies par une collaborat­ion avec les forces de défense et de sécurité", a souligné le porte-parole.

De source sécuritair­e, les terroriste­s ont acquis un savoir-faire en matière d'attaques. Ils peuvent facilement poser leurs engins en l'absence des forces de l'ordre, qui on réduit leurs déplacemen­ts, et de renseignem­ents venant des habitants. Un sommet exceptionn­el des chefs d'etat sur la sécurité dans la sous-région doit avoir lieu le 14 septembre à Ouagadougo­u.

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