5 milliards de dinars de déficit énergétique
Le solde de la balance commerciale atteint un record abyssal de 13 milliards dinars
Le déficit commercial poursuit son hécatombe flirtant avec le seuil alarmant des 13 milliards de dinars dont 5 milliards de dinars de déficit énergétique. Selon le bulletin de L’INS, le solde commercial à fin août 2019 se situe aux alentours de 12864,1 MD contre 12160,5 MD durant les huit premiers mois de l’année 2018 et 8,6 milliards de dinars enregistrés au cours de l’exercice 2011. Il devient de plus en plus urgent de prendre les mesures nécessaires pour contrer cet effet domino.
Les recettes d’exportation d’huile d’olive en baisse de 636 MD
Une hausse de 12% a été enregistrée pour les exportations pour une valeur totale de 29523,7 MD. Une hausse généralisée et concerne tous les secteurs d’activité à l’exception du secteur de l’agriculture et des industries agroalimentaires, lequel a enregistré un repli de 12,9% sur fond de la dégradation de nos ventes en huiles d’olives passant de 1590,3 MD durant les huit premiers mois 2018 à 954,4 MD cette année, soit un manque à gagner de 636 MD. Le taux de couverture a toutefois gagné 1,3 points par rapport aux huit premiers mois de l’année 2018 pour s’établir à 69,7% contre 68,4%.
Hors énergie le déficit de la balance commerciale s’établit à 8022,2 MD. Le déficit de la balance énergétique s’établit, quant à lui, à 4841,9 MD (37,6% du déficit total) contre 3863,3 MD durant la même période en 2018. C’est dire l’impact du déficit énergétique sur la balance commerciale et par ricochet sur la balance des paiements courants.
Un solde commercial déficitaire de 3,9 milliards dinars ave la Chine
Côté achats extérieurs, l’augmentation des importations de 10% est due à la hausse observée au niveau de tous les secteurs. Selon le bulletin de L’INS, les importations ont enregistré des augmentations de 23,6% pour les produits énergétiques sous l’effet de la hausse de nos achats de gaz naturel (2533,6 MD contre 1476,8 MD). De même les importations ont augmenté de 15,7% pour les biens d’équipement, de 8,1% pour les mines, phosphates et dérivés, de 5% pour les produits agricoles et alimentaires de base et de 3,6% pour les matières premières et demi produits.
La répartition géographique de nos échanges commerciaux fait montre d’un déficit enregistré avec certains pays, tel que la Chine (-3901,4 MD), l’algérie (-2089 MD), l’italie (-1892,7 MD), la Turquie (-1618,6 MD) et la Russie (-1062 MD). En revanche, le solde de la balance commerciale a enregistré un excédent avec d’autres pays principalement la France de 2718,3 MD, la Libye de 857,2 MD et le Maroc de 296,9 MD.
Plusieurs candidats à la présidentielle font allusion à ce problème de creusement du déficit commercial et ses contrecoups sur les équilibres macro-économiques du pays. Certains se promettent d’user de tous les moyens nécessaires, notamment diplomatiques, pour venir à bout de cette mal donne. S'agirait-il de simples promesses électorales ?