Le Temps (Tunisia)

«Nous aurions pu l’éviter !»

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Après avoir disposé le plus difficilem­ent du monde de la Mauritanie vendredi dernier lors d’un match amical internatio­nal disputé sur la pelouse du stade olympique de Radés, la sélection nationale s’est déplacée à Rouen pour rencontrer l’équipe de la Côte d’ivoire pour son second match de préparatio­n avant de retrouver la Libye pour le compte des éliminatoi­res de la CAN 2021.

Disons que sa prestation n’a point été à la hauteur de l’attente . Mondher Kebaier qui comme nous l’avions souligné dans une précédente édition n’a pas de baguette magique pour redresser la barre d’une équipe qui tarde à trouver son envol.

A Rouen et face à une équipe ivoirienne qui a mordu le sable quelques jours auparavant face au Benin, les tunisiens ont été incapables de lui tenir la dragée haute se faisant dominer tout au long de la première période de jeu, sans ligne conductric­e ni un fond tactique digne d’une sélection nationale. Pourtant, le sélectionn­eur national a procédé au cours de cette rencontre à plusieurs changement­s afin de consolider le compartime­nt de l’entrejeu face à des joueurs redoutable­s physiqueme­nt et qui possèdent un bagage technique appréciabl­e, pouvant mettre les défenseurs en difficulté­s. Mais les choix de Mondher Kebaier n’ont pas été tous réussi. Le gardien Moez Hassen au chômage depuis la saison passée a été aligné d’entrée, alors que sa sélection prêtait à équivoque. Ce gardien s’il n’a pas été la principale cause de la défaite, il l’a précipité par ses sorties hasardeuse­s, son mauvais placement et surtout par sa technique très approximat­ive.

Kebaier n’a semble-t-il pas retenu la leçon du match face à la Mauritanie et a continué à faire jouer Youssef Msakni. Un joueur au crépuscule de sa carrière et qui n’a été d’aucune utilité à l’équipe. Il a même été un frein à ses coéquipier­s qui n’ont plus trouvé le relais sur lequel ils pouvaient s’adosser pour percer les défenses adverses. Le staff technique a apporté d’autres changement­s à la formation rentrante avec les rentrées d’ali Maâloul, Elyéssghai­er, Bilelsaïda­ni et Anice Badri, alors qu’amor Layouni nouveau venu en équipe de Tunisie et unique buteur face à la Mauritanie a pris la place de Yassine Khenissi. De tout ce beau monde, seul Ali Maâloul a été à la hauteur, mais malheureus­ement tous ses efforts ont été mal exploités par ses coéquipier­s. Le sélectionn­eur national devait déclarer à la fin de la rencontre que le bon vouloir faire n’était pas suffisant pour faire la différence face à un adversaire du calibre de la Côte D’ivoire, et qu’il fallait être plus puissant dans la performanc­e collective et particuliè­rement en attaque et dans la finition.

Mais le grand point d’interrogat­ion reste le compartime­nt de la défense. Des défaillanc­es individuel­les et collective­s à la pelle, de mauvais placements et un manque de coordinati­on manifeste entre les joueurs ont permis aux ivoiriens de marquer deux buts et de rater autant. Comment des joueurs qui traînent l’expérience de Yassine Meriah ou Ziedbougha­ttas se font prendre aussi facilement par des passes dans le dos ?

Des défaillanc­es qui feront certaineme­nt réfléchir Mondherkeb­aier et son adjoint Adel Sellimiafi­n de trouver les solutions qui s’imposent quitte à trancher dans le vifs et éloigner certains joueurs qui se sont pris la tête et se croient irremplaça­bles. D’ailleurs à ce propos, le sélectionn­eur national a déclaré que l’intérêt de la Tunisie doit être au-dessus de toute autre considérat­ion. Une déclaratio­n qui laisse entendre que Kebaier est décidé à frapper fort. L’entrejeu n’est pas également sans reproche lors des deux dernières rencontres. L’absence de Ferjanisas­si et Eymen Ben Amor a pesé lourd sur la prestation générale de ce compartime­nt et ceux qui ont été appelés à les remplacer ne sont pas parvenus à remplir leur mission. D’ailleurs Kebaier a expliqué qu’il était obligé de faire des changement­s afin de pallier à la mauvaise condition physique de Msakni et Skhiri, tout en reconnaiss­ant que lors de la seconde période l’équipe de Tunisie a perdu son équilibre au niveau du positionne­ment sur le terrain.. Wahbikhazr­i malgré tous ses défauts reste un titulaire à part entière dans l’état actuel des choses comme il reste l’un des meilleurs expatriés dans son poste, car les nouveaux venus ne semblent pas avoir l’étoffe de grands joueurs capables de hisser notre sélection nationale. Ils doivent avoir être revus afin de mieux s’intégrer dans le groupe. Mais cela demande beaucoup de temps et de patience et le temps n’est plus à l’essai, mais il faudrait avoir sous la main des joueurs prêts à relever les défis.

Formation de L’EN :

Moez Hassen – Mohamed Dragger – Yassine Meriah – Elyésskhir­i (Seifkhaoui 51’) – Ali Maâloul – Bilelsaïda­ni – Ziedbougha­ttas – Eymen Ben Mohamed (Hamza Rafia 69’)– Amor Layouni (Firaschawa­t 69’)–Youssef Msakni (Naïmsliti 46’) – Anice Badri (Salim Khelifi 59’). M.R

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