Incertitude et désaffection chez les électeurs ?

Le vote pour l’élection présidentielle anticipée commencera demain, 13 septembre 2019, dans les 6 circonscriptions électorales basées à l’étranger, pour se poursuivre jusqu’au 15 septembre.

Au total, 302 centres de vote ont été aménagés pour accueillir les 386 053 électeurs inscrits dans 44 pays étrangers (sur un total de 7 074 566 électeurs tunisiens).

Jointe par téléphone, Hasna Ben Slimane, membre du conseil de l’instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE), a indiqué, dans une déclaration à l’agence TAP, que les adresses des centres de vote devraient être mises à jour hier, un jour avant le scrutin.

Et de préciser que les adresses sont déjà disponibles sur l’application Touensa isie.tn.

Il est à rappeler que la campagne électorale à l’étranger s’est déroulée du 31 aout au 11 septembre courant.

Dans une déclaration accordée aux médias, Farouk Bouaskar, vice-président de l’instance, avait indiqué que le premier centre de vote devrait ouvrir ses portes à Sidney (Australie), hier à 11h30, heure locale. Le dernier à ouvrir ses portes serait le centre de San Francisco aux Etats-unis. Ci-dessous le nombre des centres de vote par circonscription électorale :

Allemagne : 6 centres de vote, pour 28623 électeurs

Amérique et reste des pays européens : 55 centres de vote pour 57885 électeurs

France 1 : 52 centres de vote, pour 88836 électeurs

France 2 : 64 centres de vote, pour 117133 électeurs Italie : 78 centres de vote, pour 57697 électeurs Monde arabe et reste du monde : 47 centres de vote, pour 35879 électeurs.

Notons que le vote des tunisiens, à l’intérieur du pays aura lieu le 15 septembre 2019.

Les citoyens à l’étranger sont dans l’incertitude, pour le choix parmi 26 candidats. A titre d’exemple, il est difficile de dire que les Tunisiens résidant en France fassent preuve d’un grand enthousiasme pour aller voter. Quant à ceux qui seraient prêts à le faire, la plupart ne savent toujours pas pour qui ils vont voter, hormis ceux qui sont affiliés politiquement, selon la correspondante de l’agence TAP.

Il semble que la principale raison des abstentionnistes à venir et celle de l’indécision des citoyens prêts à voter soit la même : un réel manque de confiance envers ceux qui postulent à la magistrature suprême. Une défiance accrue notamment à l'égard des candidats ayant déjà exercé des responsabilités.

Quant aux nouveaux venus qui ont sérieusement augmenté le nombre des prétendants à la Présidence de la République Tunisienne, cela n’a pas réellement amélioré les choses. Soit ils ne paraissent pas assez sérieux, soit ils semblent n’avoir aucune chance. Ce qui n’encourage guère à voter pour eux et nourrit le malaise des électeurs.