J’oeuvrerai pour la réconciliation nationale
Abdelfattah Mourou, candidat du mouvement Ennahdha :
Je m’emploierai à la consolidation du développement des capacités des institutions sécuritaires et militaires
Abdelfattah Mourou, candidat du mouvement Ennahdha, à la présidentielle anticipée, a mis en exergue dans son entretien avec Assabah, les grands points de son programme électoral, et le rôle que doit avoir le président de la République afin de garantir l’union nationale, protéger la Constitution et consolider le climat des libertés.
Nous traitons avec des concurrents, et non des adversaires, et je me suis présenté à la présidentielle afin de mettre en oeuvre le fruit de mon expérience.
Je m’emploierai à la consolidation du développement des capacités des institutions sécuritaires et militaires
Abdelfattah Mourou, candidat du mouvement Ennahdha, à la présidentielle anticipée, a mis en exergue dans son entretien avec Assabah, les grands points de son programme électoral, et le rôle que doit avoir le président de la République afin de garantir l’union nationale, protéger la Constitution et consolider le climat des libertés.
Question votre campagne : Comment électorale évaluezvous ? Abdelfattah Mourou : L’élan et l’enthousiasme de ceux qui me soutiennent se renforcent de jour en jour, et cela se remarque, par l’accueil chaleureux que me réservent les citoyens dans les différentes régions où j’ai eu l’honneur de me rendre. Quels sont les points essentiels de votre programme ?
Mon programme électoral se base sur trois axes essentiels, à savoir la garantie d’une union nationale, la protection de la Constitution et la consolidation du climat des libertés, et ce par la réalisation d’une réconciliation nationale globale qui nous permettra de dépasser les legs du passé, et de construire, à l’unisson et main dans la main, l’avenir de notre pays. Quel rôle peut avoir le président de la République sur le plan économique, dans la conjoncture financière difficile, par laquelle passe le pays depuis des années ?
En faisant de l’institution de la présidence de la République, un soutien essentiel dans la bataille pour le développement et ce en activant la diplomatie économique dans le but d’explorer de nouveaux marchés et de polariser les importants investissements étrangers tout en tenant compte des consensus nécessaires aux réformes structurelles de notre économie.
Dans cette perspective j’oeuvrerai notamment à l’activation de l’union du Maghreb Arabe (UMA) et ce par la consolidation des relations bilatérales entre toutes ses composantes. Pourquoi cette concentration sur l’union maghrébine ?
S’intéresser à activer et développer L’UMA est la logique même, et le fait de penser à faire de la Tunisie une capitale de l’afrique, avec son université, son hôpital, son usine et son aéroport, est notre projet essentiel : la consolidation de nos relations et notre partenariat, et la défense de l’indépendance de la décision est notre principe. Quelle est votre vision concernant ce domaine sensible qu’est la sécurité nationale ?
-En l’occurrence, je m’attacherai à renforcer la sécurité nationale dans sa large dimension globale, notamment en ce qui concerne la sécurité, l’information, l’eau, l’alimentation, l’énergie, et l’environnement. Je tacherai de multiplier les efforts dans la lutte contre la contrebande, le terrorisme et la criminalité organisée, et ce, par le développement des capacités matérielles et technologiques, ainsi que par une meilleure coordination avec les différents services. Je me déploierai par ailleurs, à sécuriser le domaine maritime, dans le but de mieux l’exploiter, à améliorer la sécurité et le développement dans les zones frontières, et à améliorer le projet de la mise en valeur du grand Sahara, à l’instar du projet de Réjim Maatoug. Quel est votre vrai concurrent parmi les 26 candidats au premier tour ?
Nous traitons avec des concurrents et non des adversaires, et le but de ma candidature est de mettre en oeuvre le fruit de mon expérience au service du pays et l’amélioration de la situation
des Tunisiens. Quant en ce qui concerne notre campagne, nous traitons avec tout le monde avec respect, et loin des critiques acerbes, car nous voulons que la concurrence soit centrée sur tous les points de vue et les programmes qui sont dans l’intérêt du pays. En quoi vous êtes différent avec le reste des candidats, étant donné que le slogan que vous avez choisi est « votez pour le plus capable » ?
La différence réside dans mon expérience par rapport aux candidats, eu égard à mon cursus de magistrat, puis avocat, ainsi à mon combat politique et juridique et mon expérience à l’assemblée du peuple et sa présidence. J’estime pour cela je suis le plus apte à protéger les droits et les libertés, et au respect de la Constitution et à l’harmonie des institutions de l’etat et sa cohérence, ainsi qu’à la réunification des Tunisiens, ainsi qu’à la préservation du climat nécessaire à mieux entreprendre les réformes économiques et conduire le développement.
La décision revient au peuple et l’essentiel est qu’il procède à un choix sur des données objectives et solides afin d’élire le plus capable pour une Tunisie meilleure. Quelles seraient vos priorités en matière de politique sécuritaire et diplomatique, au cas où vous accéderiez au fauteuil de la présidence? En matière sécuritaire, je me déploierai à développer les capacités dans les institutions militaire et sécuritaire, en améliorant les conditions de vie sur le terrain et dans les casernes, ainsi que de la prise en charge sociale pour tout le corps militaire afin d’accomplir leur mission dans les meilleures conditions, en matière de lutte contre le terrorisme, le crime organisé, et tout ce qui contribue à sécuriser nos frontières et assurer la paix sociale. Quel rôle êtes-vous susceptible de jouer en Libye si vous êtes élus président ?
En matière diplomatique, je commencerai par désigner un haut-commissaire, spécialement pour la Libye afin de participer à trouver une solution entre les parties adverses, loin de toute immixtion étrangère. Je consoliderai l’intégration économique au Maghreb, et à l’activation de la diplomatie économique qui sera orientée vers l’afrique et la diversification du réseau de la coopération internationale, par la recherche de nouveaux investissements, ainsi que par l’exploration de nouveaux marchés, sans manquer de renforcer nos partenariats avec les investisseurs européens. Il y a ceux qui vous accusent d’exploiter le matériel de l’etat, en tant que vice-président de L’ARP ? J’utilise ma propre voiture dans mes déplacements, et depuis le début de la campagne électorale j’ai renoncé à tous les avantages qui me sont conférés en tant que vice-président de L’ARP Entretien conduit par Jihad Kalboussi Traduit par Ahmed NEMLAGHI NB : Cette interview a été réalisée par l’intermédiaire du courriel.