Les plus belles oeuvres de Ridha Zili
Comptant parmi les pionniers de la photographie contemporaine en Tunisie, Ridha Zili a longtemps travaillé pour la photothèque du ministère des Affaires culturelles. Décédé en avril 2011, il laisse une formidable collection dont plusieurs clichés figurent dans un album qui vient de paraître.
C’est sous le titre «Portraits et métiers d’antan» qu’un album consacré aux oeuvres photographiques de Ridha Zili vient de paraître. Réalisé par le fils du photographe disparu, cet ouvrage présente plusieurs extraits des grands reportages de Zili et offre de découvrir une collection en noir et blanc et aussi en couleurs.
Comptant parmi les pionniers de la photographie contemporaine en Tunisie, Ridha Zili a longtemps travaillé pour la photothèque du ministère des Affaires culturelles. Décédé en avril 2011, il laisse une formidable collection dont plusieurs clichés figurent dans un album qui vient de paraître.
C’est sous le titre “Portraits et métiers d’antan” qu’un album consacré aux oeuvres photographiques de Ridha Zili vient de paraître. Réalisé par le fils du photographe disparu, cet ouvrage présente plusieurs extraits des grands reportages de Zili et offre de découvrir une collection en noir et blanc et aussi en couleurs.
Entre intimité et terroirs
En une centaine de pages, ce livre résume plusieurs étapes de la vie et l’oeuvre de Ridha Zili. Né en 1943, ce photographe est entré dans son domaine dès 1961, aux côtés de Pierre Olivier à la société nationale d’édition et de diffusion. Il rejoindra ensuite le service photo du ministère des Affaires culturelles dès 1967. Il y travaillera avec les Mustapha Bouchoucha, Pierre Olivier et autres Anouar Ben Aissa. Depuis, il passera sa vie entre poésie et photographie, exposant un peu partout dans le monde et faisant l’objet de rétrospectives en Tunisie.
Pour la critique, Ridha Zili aura été un photographe entre deux sources profondes: un intimiste aux expressions intenses et un artiste attaché aux terroirs. De fait, Zili a excellé en photographiant la Tunisie et ses milliers d’oeuvres plaident pour lui. Le livre que lui consacre son fils Karim Zili tente en ce sens d’aller vers la quintessence du travail de ce photographe. En une centaine de pages, ce sont des clichés qui résument tout ce qui sont offerts à notre regard. Tous portent des titres poétiques et oscillent entre les inspirations du photographe-poète.
Un témoin de la Tunisie d’hier
L’album regroupe en une centaine de pages les plus marquants des clichés de ce photographe qui avait une grande prédilection pour le noir et blanc. On y retrouve des gros plans qui vont jusqu’à l’abstraction et aussi plusieurs documents qui témoignent de la vie urbaine ou rurale dans la Tunisie des années soixante-dix. Le livre est enrichi d’une notice biographique et d’un texte introductif publié en huit langues différentes. Intitulé “Le territoire envoûtant de nos nostalgies”, ce texte tente d’aller au plus près de l’esthétique de Ridha Zili dont le regard fait renaître intacts la palette tunisienne et ses trésors méconnus.
Le livre s’intéresse surtout aux métiers d’hier qu’ils soient liés à la terre ou bien aux vieilles médinas. Comme le souligne l’introduction à l’ouvrage: “le photographe se fait à la fois historien et témoin essentiel d’une réalité qu’il saisit dans sa fragilité, au moment même où elle hésite entre l’oubli et la permanence”. En ayant la Tunisie comme thématique centrale, Ridha Zili s’impose ainsi comme un documentariste de premier ordre. Elégant et très aéré, l’ouvrage qui vient de lui être consacré fait la part belle à la photographie. Reproduites en pleine page, les oeuvres de Zili étonnent le regard et rappellent à notre bon souvenir ce photographe qui compte parmi les pionniers et aussi parmi les principaux acteurs de cet art de la lumière.