Intérêt très relatif pour les citoyens ordinaires
Programme de communication sur l’énergie :
Deux ministres ont assisté, hier, dans un grand hôtel de Tunis, au lancement d’un programme gouvernemental de communication sur le secteur de l’énergie en Tunisie, sous le titre « Taketna » (notre énergie).
Deux ministres, celui en charge du suivi des grandes réformes, Taoufik Rajhi, et celui de l’industrie et des PME, Slim Fériani, entourés des PDG des nombreuses entreprises et structures publiques concernées par le secteur de l’énergie et leurs collaborateurs, outre les journalistes de la presse nationale, ont assisté, hier, dans un grand hôtel de
Tunis, au lancement d’un programme gouvernemental de communication sur le secteur de l’énergie en Tunisie, sous le titre «
Taketna » (notre énergie). Il est axé principalement sur des prestations de services en la matière au moyen d’un site WEB ayant pour adresse électronique (www.taketna.tn), outre une page officielle sur le réseau social Facebook et une large campagne d’information.
Selon les explications fournies à cette occasion et une note officielle de présentation, le programme « Taketna » vise à sensibiliser les Tunisiens sur la question de l’énergie en Tunisie, et « à les encourager à adopter une attitude responsable face à sa maitrise », une scie (rengaine) qu’ils endurent depuis des décennies jusqu’à devenir, non pas seulement ennuyeuse mais énervante et agaçante devant la facture de plus en plus salée de la consommation d’électricité et d’essence. C’est dire l’intérêt très relatif de ce programme pour la masse des citoyens.
En effet, quel intérêt réel peut avoir le citoyen pour des informations concernant la cause de l’augmentation des prix de l’énergie, à l’instar de l’électricité que ce site se propose de lui fournir, entre autres, et encore faut-il qu’elles soient exactes et transparentes ? Ne serait-ce pas plutôt pour l’amener à accepter ces augmentations ?
Solutions !
Il est dit que le programme « Taketna » va proposer des solutions pour réduire «notre facture énergétique», c’est-à-dire au niveau national, ainsi que les mécanismes existants, à cet effet, aussi bien pour le citoyen, que pour les entreprises. Mais les diverses opérations mentionnées sont déjà connues et appliquées, comme l’opération Prosol pour les particuliers ou la cogénération et l’autoproduction pour les entreprises.
Le ministre de l’industrie, des PME et de l’énergie a admis que le déficit de la balance énergétique a pointé, à partir de l’an 2000, et n’a pas cessé de s’accroître, de façon alarmante, au fil des ans au point qu’il représente, aujourd’hui, 50% du déficit budgétaire et 30% du déficit de la balance commerciale.
Or, quelles que soient les causes, et les circonstances, la faute incombe aux gouvernements qui s’étaient succédés, depuis, en Tunisie pour n’avoir pas su résoudre ce problème, durant ces vingt ans, tout en promettant, toujours, en vain, de le faire. Et c’est ce qu’a fait encore, à cette occasion, le ministre en étalant des dizaines de réalisations et de projets censés contribuer à l’augmentation de l’offre énergétique nationale en vue de satisfaire la demande et assurer ainsi l’autonomie et la sécurité énergétiques du pays, à l’orée de 2030.