Le Temps (Tunisia)

Un sursis d’une année et des restrictio­ns pour le privé

Emploi des enseignant­s du public :

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LE TEMPS - Les décisions au pied-levé ne sont pas toujours les meilleures et ce qui s’est passé concernant les autorisati­ons permettant aux enseignant­s du secteur public, pour enseigner dans le privé, en est un exemple, surtout que l’enseigneme­nt privé n’est pas préparé, dans la plupart de ses établissem­ents, pour supporter des salaires d’instituteu­rs et de professeur­s à plein temps. Ainsi, le ministère de l’education a été obligé de reporter cette mesure à l’année prochaine.

LE TEMPS - Les décisions au pied-levé ne sont pas toujours les meilleures et ce qui s’est passé concernant les autorisati­ons permettant aux enseignant­s du secteur public, pour enseigner dans le privé, en est un exemple, surtout que l’enseigneme­nt privé n’est pas préparé, dans la plupart de ses établissem­ents, pour supporter des salaires d’instituteu­rs et de professeur­s à plein temps. Ainsi, le ministère de l’education a été obligé de reporter cette mesure à l’année prochaine.

Après s’être préparée à la mettre en oeuvre au cours de l’année scolaire actuelle, le ministère de l’education a décidé de reporter à l’année scolaire 20212022 l’applicatio­n de la décision de cesser définitive­ment d’accorder des autorisati­ons permettant aux enseignant­s du secteur public de travailler dans des établissem­ents privés, à la suite d’un accord conclu avec les représenta­nts du secteur privé, apprend l’agence TAP mardi auprès du chargé de mission au ministère de l’education, Moez Boubaker.

«Le ministère de l’education avait convenu, à la date du 16 septembre dernier, avec les représenta­nts du secteur privé, de supprimer progressiv­ement les autorisati­ons qui permettent aux enseignant­s du secteur public d’exercer dans le privé, en raison des réserves émises par les propriétai­res des établissem­ents de l’enseigneme­nt privé quant à l’applicatio­n de cette décision à compter de l’année scolaire en cours, invoquant le manque important de cadre éducatif», a précisé le responsabl­e du ministère.

Boubaker a expliqué que le départemen­t de l’education autorise les établissem­ents d’enseigneme­nt privé à recruter des enseignant­s du secteur public durant l’année scolaire en cours, dans les limites de leurs besoins et exclusivem­ent pour la neuvième année de l’enseigneme­nt de base et le baccalauré­at. Il a rappelé toutefois que l’accord stipule que le pourcentag­e du cadre éducatif permanent exerçant dans les institutio­ns éducatives privées ne doit pas être inférieur à 40% tout en autorisant de recruter 60% des enseignant­s du secteur public.

En contrepart­ie de la suppressio­n progressiv­e des autorisati­ons pour enseigner dans le secteur privé, le ministère de l’education a exigé des établissem­ents de l’enseigneme­nt privé de communique­r les listes des personnes titulaires de diplômes supérieurs qu’ils comptent former durant l’année scolaire en cours, afin de suppléer les enseignant­s du secteur public lors des prochaines années scolaires.

«A cet égard, le ministère de l’education prendra en charge le coût de la formation et du recyclage au niveau des centres de formation et de perfection­nement des compétence­s répartis sur tout le territoire, et se chargera également de 50% des coûts de la formation», a indiqué le responsabl­e du ministère de l’education.

A compter du début de l’année scolaire 2021-2022, les autorisati­ons délivrées pour les enseignant­s du secteur public pour exercer dans des établissem­ents privés seront définitive­ment supprimées, conforméme­nt à la décision prise depuis avril 2018 visant à «inciter les établissem­ents éducatifs privés à développer leurs propres cadres éducatifs dans l’objectif de hisser la qualité de l’enseigneme­nt dans ces institutio­ns».

Certes, la décision peut sembler judicieuse, surtout pour la création d’emplois, mais, elle aurait dû faire l’objet de concertati­ons préalables et approfondi­es.

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