ILS ONT DIT
« C’est indéniable que les législatives se présentent sous de mauvais hospices. La campagne est feutrée et encore parasitée par les présidentielles ; et nous voyons des candidats centrés sur leurs régions, ce qui se justifie, mais, du coup, nous perdons de vue que les députés vont représenter la nation dans son ensemble. Nous avons, donc, un besoin urgent d’être éclairés par ces candidats sur nombre de questions essentielles : Quelles lois se proposent-ils d’initier ? Quelles sont leurs priorités en termes de lois ? Quel gouvernement ? Quel programme pour sortir de la crise ?
Quelles réformes ? Pour quel coût ? Quel type d’alliance ou autre forme de coalition avec d’autres et lesquels ? Quels programmes communs pour gouverner ? Et quels contours de ces programmes ? Ces dernières questions sont cruciales et vont déterminer la suite ». Azzam Mahjoub (Professeur émérite d’économie à l’université de Tunis)
« L’intérêt des entreprises tunisiennes à accroitre leur présence au continent est aujourd’hui de plus en plus prononcé aussi bien dans le secteur industriel que le secteur des services. Les visites de prospection et de partenariat aux différents pays de notre continent se multiplient de façon intense. Il faut reconnaitre que la Sonibank illustre l’histoire financière d’un succès. La banque qui a été créée en 1990, dans le cadre d’un partenariat nigéro-tunisien avec la STB, occupe aujourd’hui la première place sur le marché bancaire nigérien et présente une situation financière saine dégageant des résultats bénéficiaires en croissance d’une année à une autre, comme l’attestent ses bilans et états financiers. La Sonibank partenaire stratégique de la STB commence à réussir actuellement sa conversion en banque de groupe afin de développer le financement et l’accompagnement des opérateurs tunisiens et africains sur le continent, dont plusieurs d’entre eux opèrent activement dans plusieurs secteurs stratégiques à l’instar du BTP et services tels que le commerce, la santé, l’éducation et l’engineering… ». Lotfi Debbabi (Directeur général de la STB)
« Trente-cinq cas de femmes tunisiennes victimes de maltraitance alors qu’elles travaillaient en Arabie saoudite, ont été reçus par l’instance. Le soi-disant système de parrainage adopté par le royaume pour employer des femmes tunisiennes est répréhensible, et les femmes tunisiennes ne pouvaient plus être humiliées ni soumises à des mauvais traitements, ni à une détention ni à une peine d’emprisonnement. D’ailleurs, du côté du ministère des Affaires étrangères il est impératif de suivre de près la situation de la communauté tunisienne, de revoir le rôle de l’attaché social dans les ambassades tunisiennes à l’étranger avec la nécessité et l’urgence de mettre un terme à cette farce ». Raoudha Labidi (Présidente de l’instance nationale de lutte contre la traite des êtres humains)
« L’autorité palestinienne, déjà affaiblie par une absence de toute perspective de paix et par les querelles intestines, a besoin de bien plus que d’un processus de réconciliation entre les organisations palestiniennes tel que celui qui se tient au
Caire. Un processus qui fait face à de nombreuses difficultés et qui démarre très difficilement. Il faudrait que l’autorité palestinienne dirigée par le président Mahmoud Abbas lance un processus inclusif de dialogue national qui soit représentatif de toutes les forces vives de la société palestinienne pour qu’ils puissent développer ensemble une stratégie d’action à l’échelle palestinienne et aussi à l’échelle arabe et internationale. Une tâche qui n’est pas facile dans les conditions actuelles mais qui reste plus que nécessaire. D’autre part, le monde arabe doit s’élever au niveau de ce grand défi existentiel et développer une stratégie d’appui efficace et crédible au peuple palestinien. Stratégie tant attendue et qui tarde à venir. Mais l’espoir est-il encore permis ? Seul l’avenir nous le dira ». Nassif Hitti (Ambassadeur et universitaire palestinien)