Un message des Tunisiens aux partis politiques!
Dans tous les pays du monde, le scrutin municipal intègre des personnalités indépendantes, souvent connues par leur activité dans la société civile ou sur le plan professionnel. Souvent ils se présentent soit dans des listes de partis en précisant leur indépendance mais en même temps leur proximité avec le parti en question, ou dans des listes de coalition avec un nom neutre.
Les élections législatives ont été marquées par l’émergence des candidats indépendants qui ont fait campagne sur le rejet de l’offre politique existante, Mais ces indépendants ne constituent pas un groupe homogène, car ils sont issus des multiples courants traversant la société : islamiste, révolutionnaire, moderniste, populiste, centriste, Rcdistes, société civile.
Dans tous les pays du monde, le scrutin municipal intègre des personnalités indépendantes, souvent connues par leur activité dans la société civile ou sur le plan professionnel. Souvent ils se présentent soit dans des listes de partis en précisant leur indépendance mais en même temps leur proximité avec le parti en question, ou dans des listes de coalition avec un nom neutre.
Les élections législatives ont été marquées par l’émergence des candidats indépendants qui ont fait campagne sur le rejet de l’offre politique existante, Mais ces indépendants ne constituent pas un groupe homogène, car ils sont issus des multiples courants traversant la société : islamiste, révolutionnaire, moderniste, populiste, centriste, Rcdistes, société civile.
Le spectacle affligeant que nous ont offert les politiques depuis des années a contribué à aggraver le fossé entre les aspirations de la grande majorité des tunisiens et les gouvernements successifs. “La crise de confiance des citoyens envers leurs institutions, leurs gouvernants, leurs représentants…est très profonde et les résultats des législatives le montrent clairement avec la montée des indépendants. Nous sommes devant un vote sanction. Tous ceux qui ont exercé peu ou prou des responsabilités politiques, du député au chef de gouvernement, ont essuyé une défaite cuisante. Les citoyens attendent de leurs représentants qu’ils se montrent exemplaires, en termes d’intégrité, de neutralité et de sens du bien commun. Il s’agit là de l’une des conditions de la confiance dans la démocratie, de la cohésion nationale et de l’engagement citoyen. Or, il semble qu’il y ait encore loin de la coupe aux lèvres. Depuis près d’une décennie, on nous parle de décollage économique, de justice sociale, de moralisation de la vie publique… avec des flots de promesses mais des réalisations au comptegoutte. En propulsant à l’assemblée ces nouveaux visages dont beaucoup ont fait campagne sur le rejet du pouvoir en place, les électeurs ont clairement rejeté l’offre politique existante” avoue l’activiste Salem Sahli. Et d’ajouter “La percée des listes indépendantes indique la même dynamique. Dans plusieurs localités, les «Moustakelloun» (indépendants) passent devant ou talonnent les deux partis dirigeants”.
Avec la montée en puissance de certains nouveaux partis et des indépendants, la composition du prochain Parlement devrait marquer la fin de l’hégémonie exercée, depuis 2011, par certains partis dits classiques pour faire entrer sur scène de nouveaux acteurs. On s’attend à un paysage parlementaire composé de plusieurs partis, mais aussi des indépendants qui devraient avoir un poids assez important.
“Les indépendants sont incarnées par des figures ou des militants de la société civile ou de la mouvance démocratique. On retrouve aussi des étudiants, des jeunes entrepreneurs… Tous ceux qui ne se reconnaissent plus dans un parti et qui se sont laissés tenter par l’exercice d’une démocratie de proximité. Loin de bénéficier des moyens financiers et organisationnels ou de la couverture médiatique dont jouissent les partis politiques, cette multitude de listes indépendantes a su décrocher des sièges dans” avoue Helmi, un indépendant.
“Les citoyens ont la possibilité d’élire des candidats qu’ils connaissent et à qui ils font confiance, ce qui a amené au succès des listes indépendantes. Un succès qui devrait pousser les partis politiques à une remise en cause en profondeur, parce que ces listes indépendantes sont, en premier lieu, issues d’une mobilisation citoyenne” indique Sara, active dans la société civile
Bref, la victoire des indépendants lors de ces élections législatives, sonne comme un désaveu pour les partis politiques qui doivent revoir leur copie “c’était un indicateur sérieux. L’idéal serait de revoir le mode de fonctionnement dans les organisations politiques où le choix des candidats se fait soit par copinage, soit par cooptage sentimental et non sur la notoriété et le programme” avoue une jeune militante dans un parti.