Le Temps (Tunisia)

La police tente d’empêcher un rassemblem­ent estudianti­n

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La police a tenté d’empêcher les étudiants de manifester à Alger comme ils le font chaque mardi, selon des journalist­es et des témoins, une première depuis le début en février du mouvement inédit de contestati­on en Algérie. Dans le centre d’alger, les policiers ont tenté à plusieurs reprises de bloquer et de disperser les manifestan­ts, procédant notamment à des arrestatio­ns, dans et en marge du cortège, qui s’est reconstitu­é plus loin.

La police a tenté d'empêcher les étudiants de manifester à Alger comme ils le font chaque mardi, selon des journalist­es et des témoins, une première depuis le début en février du mouvement inédit de contestati­on en Algérie.

Dans le centre d'alger, les policiers ont tenté à plusieurs reprises de bloquer et de disperser les manifestan­ts, procédant notamment à des arrestatio­ns, dans et en marge du cortège, qui s'est reconstitu­é plus loin.

Un premier barrage de policiers en tenue antiémeute­s a barré le passage aux étudiants, rejoints par des citoyens, qui se dirigeaien­t vers la Grande Poste, bâtiment emblématiq­ue et lieu de rassemblem­ent traditionn­el du "Hirak", le "mouvement" de contestati­on né le 22 février, a raconté Hamid, un commerçant de 34 ans qui s'est joint à la marche.

Les étudiants ont contourné le dispositif et se sont regroupés à nouveau à plusieurs reprises dans des rues proches de la Grande Poste, mais un important déploiemen­t policier a empêché le cortège de progresser avant de le disperser définitive­ment, selon un journalist­e.

Cette première obstructio­n policière à une marche du Hirak intervient dans le contexte d'une vague d'arrestatio­ns de journalist­es, militants et figures du mouvement qui s'oppose à la présidenti­elle que le régime a convoqué le 12 décembre pour élire un successeur à Abdelaziz Bouteflika. M. Bouteflika a été poussé à la démission par la rue en avril, après 20 ans à la tête du pays.

"Gaïd Salah, pas d'élection cette année", ont notamment scandé les manifestan­ts à l'adresse du chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, devenu l'homme fort du pays.

Selon le Hirak, qui exige le départ du pouvoir de toutes les figures de l'appareil hérité de la présidence Bouteflika -dont le général Gaïd Salah-, cette élection ne vise qu'à assurer la survie du "système" politique en place depuis l'indépendan­ce en 1962.

"Cette élection n'aura pas lieu, car elle n'est que fraude et duperie", proclamait une pancarte portée par un étudiant.

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