La liste jugée « incomplète »
Les membres de la campagne "Lâchez la liste officielle" ont annoncé, hier, avoir entamé la coordination avec les organisations de la société civile et le collectif de défense pour la révision de la liste qui vient d'être publiée.
Dans une déclaration, les membres de la campagne "Lâchez la liste" se disent persuadés que la lenteur dans la publication de la liste des martyrs et blessés de la révolution est "une politique méthodique" adoptée depuis huit années consécutives pour nuire à la symbolique de la liste et à sa valeur historique.
Ils critiquent le travail "insatisfaisant" de la Commission des martyrs et blessés de la révolution qui a publié la liste sur le site du Comité supérieur des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CSDHLF) après avoir exclu un grand nombre de victimes, selon eux.
Les membres de la campagne ont, tout de même appelé à la publication de la liste au JORT pour permettre d'engager les recours.
Le président du CSDHLF Taoufik Bouderbala avait indiqué, mercredi, que les personnes concernées par la liste officielle des martyrs et des blessés de la Révolution peuvent déposer des recours contre la liste et s’adresser à la justice administrative, une fois publiée au Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT). La publication de la liste au JORT permet aux parties concernées de prendre les mesures juridiques qui s’imposent, dont notamment le dépôt des recours, et à la commission d’entamer sa révision.
La Commission des martyrs et blessés de la révolution a publié mardi la liste définitive des martyrs et blessés sur le site électronique du Comité Supérieur des Droits de l'homme et des Libertés Fondamentales. La liste cite 129 martyrs et 634 blessés de la Révolution.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Bouderbala a rappelé que l’article 6 du Décret-loi n° 2011-97 du 24 octobre 2011, portant indemnisation des martyrs et blessés de la révolution du 14 janvier 2011 stipule qu'on entend par " martyrs et blessés de la révolution ", les personnes qui ont risqué leur vie afin de réaliser la révolution et d'assurer son succès, et qui sont à ce titre, tombés en martyrs ou ont subi un dommage corporel, et ce, à compter de 17 décembre 2010 jusqu'au 28 février 2011.