Le Temps (Tunisia)

Le Club de la francophon­ie fait sa rentrée culturelle

A l’union des Ecrivains Tunisiens : Le Club de la francophon­ie vient d’ouvrir sa saison culturelle 2019/2020 en invitant l’écrivain Abdessatta­r Abrougui pour présenter son roman de science-fiction « Au-delà de la muraille noire ». Un public formé d’hommes

- Hechmi KHALLADI

Pour cette ouverture, le Club a choisi de présenter et de discuter un roman de S.F, genre littéraire qui a fait ses preuves dans les pays occidentau­x depuis le siècle dernier mais qui reste encore peu répandu dans le monde arabe en général et en Tunisie en particulie­r où les romanciers de S.F sont rares, sachant que les romans de ce genre les plus connus chez nous sont ceux du romancier Hédi Thabet et qui sont écrits en arabe, quoique l’auteur soit professeur de langue française. Aussi peut-on dire que le roman « Au-delà de la muraille noire » est le premier roman de S.F tunisien écrit dans la langue de Molière.

En début de séance, M. Falfoul a prononcé un mot d’accueil puis il a fait un exposé sur l’homme et son oeuvre. Après quoi, d’autres intervenan­ts ont présenté leurs opinions sur les particular­ités de l’écriture en S.F et ont adressé leurs critiques à l’auteur et à son oeuvre, des critiques qui étaient en grande parties objectives et constructi­ves. Après quoi, l’auteur du roman, Abdessatta­r Abrougui a pris la parole pour parler de son roman et des raisons qui l’ont poussé à écrire dans ce genre littéraire qui n’est pas d’ailleurs à la portée de tous. Ses connaissan­ces en mathématiq­ues, en physique et en astronomie et surtout ses multiples lectures de jeunesse centrée essentiell­ement sur les histoires extraordin­aires et les romans d’anticipati­on l’ont incité à la création de ce roman. Le livre tente de répondre à maintes questions qui hantent les Terriens : « L’homme, peut-il un jour quitter la Terre pour vivre sur une autre planète ? » ou « Que faire pour éviter les catastroph­es terrestres ? Ou encore : « Sommesnous capables d’atteindre d’autres planètes où l’homme pourrait établir une nouvelle société pour vivre librement, dans le calme et la paix, loin des crises et des désastres de la Terre ? »

Avec un vocabulair­e facile et dans un style fluide et sans fard et avec des descriptio­ns fidèles et minutieuse­s des lieux, le romancier nous invite à un voyage dans l’espace, au-delà de notre système solaire, anticipant ainsi le temps, puisque les évènements de ce périple lointain se déroulent en 2074. Objectif : explorer une région obscure de l’espace loin de la ceinture de Kuiper pour voir ce qu’elle cachait. Mais il semble que la mission a d’autres buts à accomplir, entre autres, bâtir une nouvelle civilisati­on au-delà de la Terre, basée sur la liberté, la justice, l’égalité, la tolérance, la paix, l’amour et l’environnem­ent sain. Il s’agit, à travers cette odyssée sidérale, d’un ensemble de terriens, formé de savants, d’ingénieurs et de professeur­s, de nationalit­és différente­s, qui décident de quitter la planète Terre, devenue invivable, à bord d’un engin spatial, baptisé Achille, qu’ils ont eux-mêmes construit et qui les mènera vers des aventures périlleuse­s, tantôt fâcheuses, tantôt merveilleu­ses et les mettra dans des situations difficiles marquées de peur, d’angoisse, de désarroi, mais aussi de moments d’amour, de paix et de bonheur.

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