Le cinéma comme arme de combat : L’anti-corruption tous azimuts
Une instance de lutte contre la corruption qui organise un festival consacré au film anti-corruption. L’information paraît bizarre, pour certains. Elle est peut-être normale pour d’autres. Mais, quoi qu’il en soit, la deuxième édition des Rencontres Internationales du Film Anti-corruption (RIFAC), a bel et bien démarré deux jours avant à la cité de la culture. À L’instance Nationale de Lutte contre la Corruption (INLUCC) on affirme que le festival est parmi les moyens déployés par l’instance pour combattre la corruption. Est-ce vraiment la vocation ? Jalila Boukari, figure militante au sein de L’INLUCC et coordinatrice générale du Festival explique que « L’INLUC est une instance également chargée de vulgariser la lutte contre la corruption auprès de toutes les catégories sociales. Entre autres, L’INLUCC saisit toute opportunité pour qu’elle soit proche des citoyens. Elle l’est d’ailleurs ». Pour elle, L’INLUCC n’est pas donc une simple instance technique. Elle prend en charge également la vulgarisation de la culture anti-corruption. « Nous avons organisé autant d’activités telles que les rencontres, les séminaires, les formations, les compagnes de sensibilisations », explique-t-elle tout en précisant qu’à la fin, ce festival n’est qu’un aboutissement d’un effort déployé tout au long d’une année. Un festival qui crée des bruits autour de lui. Un festival qui fait parler de lui finalement. Grosso-modo, je dirais que L’INLUC N’est pas donc une simple instance technique. Elle est une instance qui soutient la démocratie et du rôle de l’instance d’être de plus en plus ouverte à son entourage. A travers les films projetés, les citoyens seront de plus en plus sensibilisés aux aspects de la corruption, ses « symptômes » ainsi que ses retombées. Et si la photo équivaut mille mots, les films et les images qui seront projetés valent des millions de mots en dénonçant la corruption.
A la question si la culture rime vraiment avec l’anti-corruption ? Notre interlocutrice souligne que la première édition du RIFAC (celle organisée une année avant) tablait sur la culture comme espace de lutte contre la corruption. A vrai dire les objectifs de cette première édition étaient des objectifs généraux, la promotion de la lutte contre la corruption dans la culture, en l’occurrence. Pour cette édition, ce premier festival en Tunisie, en Afrique et le 4ème en son genre à l’échelle mondiale, devient de plus en plus connu en Tunisie. C’est d’ailleurs l’un des objectifs de l’édition précédente.