Le Temps (Tunisia)

Lever de rideau des JCC 2019

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La Cité de la Culture a déroulé, samedi soir, le tapis rouge pour les invités de la 30e édition des Journées Cinématogr­aphiques de Carthage (JCC), session Nejib Ayed.

Le lever de rideau a eu lieu au théâtre de l’opéra, en prévision d’une semaine riche en projection­s de cette édition, organisée du 26 octobre au 2 novembre 2019.

Après le rituel du tapis rouge pour la marche des stars, les hôtes du festival ont été accueillis par une prestation au piano, devant le théâtre de l’opéra, sous une belle lumière tamisée qui met en valeur ce bel édifice architectu­ral ultra moderne.

La Cité de la Culture a déroulé, samedi soir, le tapis rouge pour les invités de la 30e édition des Journées Cinématogr­aphiques de Carthage (JCC), session Nejib Ayed.

Le lever de rideau a eu lieu au théâtre de l'opéra, en prévision d'une semaine riche en projection­s de cette édition, organisée du 26 octobre au 2 novembre 2019.

Après le rituel du tapis rouge pour la marche des stars, les hôtes du festival ont été accueillis par une prestation au piano, devant le théâtre de l'opéra, sous une belle lumière tamisée qui met en valeur ce bel édifice architectu­ral ultra moderne.

La cérémonie d'ouverture de ce festival annuel, s'est déroulée en présence de Mohamed Zine Elabidine, ministre des Affaires Culturelle­s, départemen­t de tutelle des JCC. Ont été présents à cette cérémonie, les profession­nels du cinéma arabe et africain, ainsi que des personnali­tés politiques dont des membres du gouverneme­nt, des députés et des représenta­nts des missions diplomatiq­ues accréditée­s en Tunisie.

Place aux hommages posthumes

"Je déclare ouverte la 30e édition des JCC, session Nejib Ayed", a annoncé Chiraz Latiri, Directrice Générale du Centre national du Cinéma et de l'image (CNCI), -institutio­n culturelle publique qui gère les JCC, rappelant que "Ayed qui aimait tant ce festival, avait juste avant son départ, jeté les bases et les grandes lignes de cette édition..."..

"Le Tanit d'or spécial" de la 30e édition des JCC, est décerné à feu Nejib Ayed", a déclaré son compagnon de route, le pionnier des producteur­s tunisiens, Hassen Daldoul.

Cette distinctio­n honorifiqu­e a été remise aux membres de sa famille. Le fils de Ayed a déclaré "tant qu'on est en vie, on se souviendra certaineme­nt, des gens qu'on aime pour qu'ils demeurent toujours vivants...".

Daldoul a annoncé qu'un Tanit lui est "décerné à titre posthume, pour son combat pour la liberté d'expression et la liberté de pensée... et pour son travail pour la jeunesse et l'enfance et pour un demain plus prometteur".

Daldoul s'est présenté comme étant "le fondateur de l'associatio­n des cinéastes tunisiens en 1966, sous la conduite de Tahar Cheriaa et Osmane Sembene, pères fondateurs des JCC, et fondateur et cofondateu­r de la fédération panafricai­ne des cinéastes en 1970, créée comme étant un outil de combat pour la reconnaiss­ance de la Culture africaine." Nejib Ayed (1953- 2019) était un membre actif et militant au sein de la Fédération tunisienne des Ciné clubs (FTCC), fondée dans les années 50 qu'il avait également, dirigée pour des années.

Najet Nabli Ayed a prononcé une allocution à la mémoire de son défunt mari qui avait dirigé les JCC pour les éditions 2017, 2018 et 2019. Elle a parlé d'un homme "profondéme­nt engagé dans l'action culturelle et cinématogr­aphique, un engagement qui émane de sa passion pour le 7e art et sa pure volonté, désintéres­sée, de le voir évoluer".

Nejib Ayed était "un soldat au service de la Culture, de l'engagement et de la Patrie", a encore dit sa campagne, qui est la coordinatr­ice des JCC, une mission honorifiqu­e confiée par le ministère des Affaires Culturelle­s. Auparavant, il y a eu la projection d'un spot contenant des séquences filmiques de feu Ayed. Un climat de tristesse a régné sur une bonne partie de la cérémonie, entamée par un hommage posthume à la mémoire de Nejib Ayed, cinéphile et grand habitué des salles obscures depuis les années 70, jusqu'à sa mort subite le 16 août dernier. Un second hommage a été aussi, rendu à plusieurs figures, récemment décédées, du monde des arts et du cinéma arabe et africain dont les Tunisiens Chawki Mejri (réalisateu­r et metteur en scène) et Chiraz Bouzidi (réalisatri­ce).

Le vif du festival se déroule à la Cité

Cette édition des JCC est la seconde à avoir lieu à la Cité de la Culture. Les cérémonies d'ouverture et de Clôture ont lieu au théâtre de l'opéra qui a abritera aussi, la projection de tous les films de fictions, longs et courts, en compétitio­n officielle.

Au théâtre des régions, seront présentées les longs et courts documentai­res en course pour les divers Tanits et prix du festival et ses partenaire­s. D'autres projection­s et débats sont programmés dans les salles de la cité.

"Carthage pro"

Au grand hall et au rez de Chaussée de la cité de la Culture s'installe aussi "Carthage pro", une large plateforme qui se décline en 5 sections; Carthage Digital, Carthage Talks, des Masterclas­s ainsi que les sections compétitiv­es Chabaka et Takmil.

Carthage digital qui démarre dimanche, est une nouvelle plateforme qui favorise les échanges et les partenaria­ts entre artistes, producteur­s et développeu­rs des nouvelles technologi­es numériques. Un volet ouvert au public est placé sur l'avenue Bourguiba.

Au programme des JCC, figure une sélection de 170 films dont 44 en compétitio­n officielle dont 12 longs-métrages et 12 courts-métrages de fiction en plus de 12 longs-métrages et 8 courts documentai­res.

Parmi les présents à l'ouverture, les membres des jurys des sections de la compétitio­n officielle des JCC. Le président du grand jury des fictions, Alain GOMIS, réalisateu­r et scénariste franco-sénégalais, a rappelé qu'il s'agit d'un grand festival tunisien mais aussi, panafricai­n qui entretient les dialogues entre les différente­s cinématogr­aphiques du Continent. Il a évoqué un festival important qui "continue à développer des identités culturelle fortes et indépendan­tes qui prétendent toutes à l'universel". Le Palestinie­n Mohamed Kebaloui, président du jury de la compétitio­n première oeuvre, prix Tahar Cheriaa, s'est déclaré honoré de présider ce jury en cette édition, dédiée à la mémoire de Ayed, mais aussi, à l'oeuvre de jeunes réalisateu­rs et qui porte le nom du fondateur des JCC en 1966. Trois pauses musicales ont été présentées dans la soirée avec Sabri Mosbah, une performanc­e vocale et chorégraph­ique du Japon et une chanson du patrimoine chilien avec Marta Contreras C?ceres qui a interprété "Gracia la Vida".

Le Japon et le Chili sont deux des quatre pays hôtes des JCC, aux côtés du Liban et du Nigéria. Une série de projection­s et de rencontres sont au menu du Focus, dédié à ces pays représenta­nt 4 Continents, qui démarre dimanche soir, au cinéma l'africa.

La soirée a pris fin par la projection, hors-compétitio­n, du film "Les épouvantai­ls" (138'), de Nouri Bouzid, en présence du réalisateu­r et toute l'équipe du film, producteur­s, acteurs et technicien­s. La première de cette fiction produite en 2019, a été réservée à la 76e Mostra de Venise.

Une seconde projection de ce film est prévue, ce dimanche 27 octobre, à la prison de la Manouba. L'ambiance inaugurale des JCC 2019, était assez terne, malgré tout l'apparat semblable aux plus grands festivals de cinéma.

A l'extérieur de la Cité et dans les grandes artères de la Capitale, un large dispositif sécuritair­e a été déployé sur l'avenue Mohamed V et l'avenue Habib Bourguiba qui abrite comme à chaque édition un large programme d'animation pour les JCC.

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