L’histoire édifiante d’une ancienne dupée tunisienne
Après la liquidation du sinistre chef de Daech :
Une journée à peine avant la liquidation du dénommé Abou Bakr Al Baghdadi, sinistre chef de l’ex-groupe ultra terroriste de l’etat islamique en Irak et en Syrie (DAECH), samedi 26 octobre, en Syrie, la chambre criminelle chargée de juger les crimes terroristes au tribunal de première instance de Tunis, a examiné l’affaire d’une des dizaines de dupées tunisiennes par les mirages de l’idéologie radicale prônée par cette organisation, mais aussi, victimes, le plus souvent, de l’esprit conservateur qui continue de dominer une grande frange des familles tunisiennes.
Il s’agit d’une jeune femme de 25 ans, en état d’arrestation pour appartenance à une organisation terroriste, qui s’était trouvée embarquée dans l’enfer terroriste, à l’âge de 18 ans, en acceptant d’accompagner son mari, un radical religieux, en Syrie, en 2013, après leurs noces, et suivre, ainsi, son sort en tant que combattant dans les troupes fanatisées de Daech. L’époux l’avait amenée pour satisfaire ses désirs et le servir, sans aucune autre considération, car, dès la première année de leur installation en Syrie, en 2014, ils eurent une fille, puis un garçon, une année après en 2015. Et c’est alors que le mari fut tué dans une bataille entre les troupes de Daech et l’armée syrienne. La jeune femme, aux abois et avec deux enfants en bas âge en charge, pensa à retourner en Tunisie, en fuyant clandestinement à travers les frontières entre la Syrie et la Turquie. Cependant elle fut interceptée avec son passeur, lors du franchissement des frontières, par l’armée turque et délivrée à la justice turque qui la condamna à 6 ans de prison dont elle passa une année avant d’être rapatriée en Tunisie, avec ses deux enfants, pour y passer le reste de la peine. Ses deux enfants furent, momentanément, pris en charge par leur grand-mère. Son avocate a plaidé la clémence, soulignant que la jeune femme avait été trompée et ignorait tout des véritables intentions de son mari, signalant que les séquelles de leur séjour en Syrie et les scènes horribles de guerre vécues à cette occasion ont profondément affecté psychologiquement ses deux enfants au point que le petit garçon se trouve pris d’une crise d’hystérie quand il aperçoit une tenue militaire.
Le jugement a été reporté au mois de novembre.