Le Temps (Tunisia)

Les scientifiq­ues tunisiens et les défauts de la physique !

- Salah BEN HAMADI

A l’instar de leurs homologues dans plusieurs autres pays, notamment les pays industrial­isés, les scientifiq­ues tunisiens célèbrent ce mercredi 31 octobre la journée de la matière noire (dark matter day), à l’initiative de la Cité des sciences de Tunis qui a programmé à cette occasion une conférence scientifiq­ue sur le sujet, animée par le Pr Adel Trabelsi, enseignant à la Faculté des sciences de Tunis. Il a été programmé aussi le lancement d’un nouveau spectacle au Planétariu­m de la Cité des sciences intitulé « Les mystères de la matière noire » (Dark Matter Mystery).

C’est pour la deuxième année consécutiv­e que cet évènement scientifiq­ue est fêté, quoique l’idée de la matière noire ou matière sombre soit un peu ancienne et remonte aux années 1950 et 1960.

Selon des chercheurs de l’associatio­n tunisienne des sciences et du savoir présidée par Ilhem Ben Othman, enseignant­e à l’ecole nationale d’ingénieurs de Tunis, l’idée de l’existence de la matière noire aux côtés de la matière ordinaire connue, a été avancée par certains savants pour compenser un défaut de masse constaté dans leurs calculs relatifs à la gravitatio­n, c›est-à-dire un manque de masse.

En effet, la masse d’un corps est la quantité de matière qui le compose et quand il est très grand, et sa masse est grande, comme notre terre, il attire les petits corps situés à sa proximité, grâce à sa masse, de sorte que ces petits corps tombent sur sa surface. Mais les corps de masse importante, situés à proximité, ne tombent pas et gravitent ou tournent autour du corps considéré, telle la lune, de masse importante, qui gravite autour de la terre.

Or, certains savants ont cru trouver, il y a environ soixante ans, qu’au niveau des gros corps comme les étoiles et les ensembles d’étoiles cohérents appelés galaxies, les masses connues des corps en présence ne suffisent pas à expliquer leur gravitatio­n. Et au lieu de penser que les lois de la physique seraient peut-être fausses ou à rectifier, ils ont imaginé l’existence d’une matière noire différente de la matière connue pour compenser le défaut de masses constaté.

Le tout et ses parties

Or, ce défaut de masse avait été préconisé, il y a plus d’un siècle, au niveau des noyaux des atomes. Les savants avaient cru trouver, expériment­alement, que la masse du noyau d’un atome pris dans son ensemble est plus petit que la somme des masses des particules qui le composent, soit les protons et les neutrons. Ainsi, la masse d’un noyau composé de deux protons et d’un neutron par exemple, pris dans son ensemble, est plus petit que la somme des masses des deux protons et du neutron qui le composent. Le tout serait ainsi plus petit que ses parties.

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