ILS ONT DIT:
« La sanction du GAFI a permis à la Tunisie de mieux cerner les problèmes liés au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme. Ce qui a donné naissance à « high-commitment » un engagement national de très haut niveau pour la mise en oeuvre du plan d’action de la Tunisie adopté par le GAFI, notamment en relation avec la modernisation du dispositif national tant sur le plan législatif qu’opérationnel. La célérité de cette sortie a été possible grâce à un effort national. Dès l’annonce de cette sortie, la délégation tunisienne, présente à Washington pour prendre part aux assemblées annuelles des Conseils des Gouverneurs du Groupe de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, a pu mesurer l’impact positif sur les marchés internationaux. C’est principalement au niveau des investisseurs qui garantissent un transfert de knowhow et la création de richesses que cet impact été perceptible ». Marouene El Abbassi (Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie)
« Parlant des caractéristiques du projet de budget pour l’année à venir et les principaux défis financiers qui attendent notre pays, il est à signaler que la Tunisie doit s’acquitter de dettes d’une valeur de 11,9 milliards de dinars selon les prévisions du budget 2020, et emprunter en parallèle environ 11,4 milliards de dinars. D’ailleurs, il est la nécessaire de poursuivre les efforts pour réduire le déficit budgétaire qui est passé de 6,8% en 2016 et 2017 à 4,8 en 2018, contre
3,5% pour l’année en cours. Un pourcentage qui n’a pas été enregistré depuis
2011. Toutefois, on a entamé le processus de la réforme de la trésorerie publique et du coup, le budget 2020 a été établi sur la base d’un déficit budgétaire de 3%. L’essentiel est que nous trouvions l’argent pour financer tous les projets de développement prévus ». Ridha Chalghoum (Ministre des Finances)
« L’actuelle politique d’amélioration du logement social n’a pas atteint les résultats escomptés. Le développement dans le monde notamment en Chine du secteur de la construction de maisons préfabriquées est une opportunité pour nos jeunes afin de monter des projets et bâtir des maisons rapidement et à moindre coût. Ce nouveau secteur d’activité permet de créer des emplois et de lutter contre l’habitat insalubre. L’équipement de ces maisons peut inclure des panneaux solaires pour satisfaire le besoin en électricité et une citerne d’eau en verticale pour collecter l’eau de pluie. Ces maisons préfabriquées seront construites totalement en matériaux de construction locaux ». Ghazi Boulila (Professeur d’économie à L’ESSEC de Tunis)
« Environ un million de Tunisiens sont atteints de l’hypertension artérielle
(HTA) sans le savoir. IL a précisé qu’une initiative lancée récemment par la société civile consistant à mettre en place des appareils pour mesurer la tension (manomètres électroniques) dans des salons d’esthétique dans la localité de Metline à Bizerte a prouvé qu’une grande partie des Tunisiens souffrent de cette maladie sans le savoir. Il est à noter que l’hypertension artérielle est le premier facteur de risque de morbidité et de mortalité cardiovasculaire dans le monde et en Tunisie. Ils peuvent être génétiques, les causes de cette maladie peuvent également venir de facteurs exogènes. Le stress peut être l’une des causes de la HTA. Une mauvaise alimentation est également pointée du doigt par les médecins. En Tunisie, nos habitudes alimentaires sont davantage orientées vers une alimentation grasse et riche en sel ». Faouzi Adad (Professeur spécialiste en maladies cardiovasculaires à l’hôpital Abderrahmane Mami de pneumo-phtisiologie)