Le Temps (Tunisia)

« Au-delà de cette limite, votre ticket n’est plus valable… »

- Samia HARRAR

Il paraît que ça ne fait que commencer. Que le meilleur est à venir. Qu’il faut réserver ses places. Aux premières loges s’il vous plaît ! Car il s’agit de ne pas rater une miette du spectacle. Ça vaut le coup d’attendre, Le prochain round ?

Ainsi va le monde, et le sens de l’etat. Quant à la parole donnée, elle n’engagerait, paraît-il, et pour ne pas changer, que ceux qui y ont cru, et pour qui la notion d’honneur, veut encore dire quelque chose. Est-ce qu’ils sont légion ? Il faudrait tout de même, que le chef de l’etat, explique, sans sourciller, et sans plus tarder, pourquoi il s’est dédouané, au détriment de Monsieur Abdelkrim Zbidi, en le limogeant, une heure après l’avoir reçu, pour le convaincre de ne pas démissionn­er. Il le faudrait vraiment car cela pose un sérieux problème. De crédibilit­é. Et d’éthique. Et comme il s’agit, jusqu’à nouvel ordre, du « Chef suprême des Armées », il faut imaginer, en ce cas de figure, ce que pourraient être les conséquenc­es d’un pareil volte-face, si le pays avait à affronter un jour, et à Dieu ne plaise, quelque danger, et que ordres et contre-ordres, viendraien­t brouiller toutes les cartes, jusqu’à les disperser aux quatre-vents. Ce qu’il pourrait en advenir, on n’ose même pas l’imaginer ! Mais c’est une perspectiv­e qui fait peur. Ô combien !

Il est vrai que dans la sphère, politico-politicien­ne, et dans les cercles du pouvoir, il est rare que l’on se fasse des cadeaux, entre gens de « bonne compagnie », qui n’aiment rien moins que cultiver les double-discours, et tous les « baisers de Judas », qui vont avec. Mais portée à un tel degré de paroxysme, la mauvaise foi qui y prévaut, coifferait au poteau Judas lui-même, s’il venait à réapparait­re, pour vérifier s’il n’a pas fait des enfants. Intra-muros, ces deux derniers jours, il aura trouvé son bonheur…

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