iLS Ont Dit
« La Tunisie a évité une catastrophe de justesse aujourd’hui. La flotte des bus de la TRANSTU a failli être bloquée parce que la société est incapable de payer l’assurance et une solution n’a pu été trouvée qu’à une tardive de la nuit. Par ailleurs, il y avait de grands défis auxquels la Tunisie doit faire face, mais qu’il fallait croire en les compétences nationales et éviter les frictions. En effet, nous avons beaucoup de défis à relever et il faut apprendre de nos erreurs. Encore mieux, il est pleinement temps de travailler dur et d’être vraiment honnêtes envers nous-mêmes et envers nos concitoyens ! Ce qui intéresse le plus l’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) c’est la formation, d’urgence, d’un gouvernement capable de sauver le pays et de résoudre les problèmes accumulés. Le temps ne joue pas en faveur des administrations tunisiennes qui se trouvent dans l’expectative, vu les répercussions que peut avoir cette situation sur le double plan économique et social ». Noureddine Taboubi (Secrétaire général de l’union générale tunisienne du travail)
« Certes nous avons encore du pain sur la planche notamment dans les domaines où nous avons régressés surtout pour deux années consécutives comme dans le raccordement d’électricité, l’exécution des contrats et le règlement de l’insolvabilité. Toutefois, nous devons être fier d’être dans le TOP 20 des pays pour le critère Création des entreprises avec 03 procédures uniquement et un temps moyen de 9 jours devançant ainsi plusieurs pays nordiques. Il est à rappeler que cette belle performance de la Tunisie aurait pu être meilleure puisque Doing Business 2020 n’a pas pris en considération les amendements apportés par la loi transversale (loi n°2019-47 du 29 mai 2019 sur l’amélioration du climat des investissements) du fait qu’elle a été publiée après la clôture de la collecte des données par l’équipe de Washington. J’espère que le classement « Doing Business » restera toujours une priorité pour tous les gouvernements tunisiens loin des tractations politiques en lui allouant toutes les ressources nécessaires pour rehausser encore notre chère Tunisie dans cette compétition mondiale et embellir davantage son image ». Mohamed Derbal (Expert Contributeur au « Doing Business »)
« S’il fallait à tout prix émettre une observation sur le sujet, ce serait pour dire que la Tunisie, compte tenu du fait qu’il est importateur net d’énergie, ne pouvait pas ne pas s’attaquer à ce dossier. D’une manière ou d’une autre. Le déficit budgétaire est tombé, ainsi, à 4,8 % du PIB en 2018, contre 5,9 % en 2017 suite à une meilleure évolution que prévu des recettes et des économies au niveau du budget d’investissement.
Pour l’année 2019, le déficit budgétaire devrait atteindre 5.6% du PIB selon la Banque Mondiale contre des estimations initiales fixées par la loi de finance à 3.9%. Cette aggravation est expliquée par la hausse des salaires de la fonction publique et du service de la dette. La baisse de la croissance économique par rapport aux prévisions initiales explique aussi cette hausse du déficit budgétaire ». Mohsen Hassen (Ancien ministre-economiste)
« Le parachèvement de la Cour constitutionnelle, l’élection des membres du comité de pilotage de la stratégie nationale de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption et la réglementation de la Haica sont parmi les priorités du nouveau Parlement. L’amendement du code électoral, la finalisation du processus de la justice transitionnelle ainsi que la révision du règlement intérieur du Parlement font, aussi, partie des points du contrat d’ennahdha. Ainsi, chaque mois, l’avancement du programme établi par le gouvernement sera présenté, par le chef du gouvernement aux députés et rendu public aux citoyens. Finalement, il ne s’agit pas d’une version définitive de ce contrat mais uniquement d’un point de départ des concertations autour de la formation du gouvernement. Si les partis politiques prenant part au nouveau gouvernement se mettent d’accord sur ce projet, un programme bien plus détaillé sera publié par le gouvernement et signé par les partis en question ». Khalil Amiri (Secrétaire d’état auprès du ministre de l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique)
Ces déclarations ont été accordées à différents médias