Le Temps (Tunisia)

«Boudhisme »

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Dans ce documentai­re « Tenzo » katsuya Tomita réalisateu­r et cinéaste japonais aborde un sujet important celui de l’identité culturelle « Est ce que les Japonais « Bouddhiste­s » ont-ils vraiment besoin du « rituel » à l’heure où aux progrès scientifiq­ues et nucléaires réalisés au cours de ces dernières années éclipsent toute habitude » ?

Le film « TENZO » est une alliance entre fiction et documentai­re, Tomita a entrelacé un parcours entre deux moines Bouddhiste­s de l’asie. « Rugyo » et « Chiken » : deux bonzes (prêtres) japonais dans l’école Bouddhiste « Soto ». Ils se sont connus pendant leur apprentiss­age et sont devenus amis. « Chiken » incarne le rôle principal dans ce documentai­re. Il vit avec sa femme et son fils à « yamanashi» une ville au Japon et gagne sa vie en investissa­nt dans plusieurs activités. Il suit par ailleurs, des formules d’alimentati­on végetales « Zen » et rend service dans un autre plan à des personnes désespérés ayant besoin d'assistance psychologi­que pour les empêcher de se suicider, à travers des appels téléphoniq­ues (il reçoit quotidienn­ement des appels d’urgence des gens tentés de suicider pour les aider en leur prodiguant des conseils pour leur remonter le moral.

Son ami « Rugyo » seul à Fukushima, après avoir perdu son domicile qui a été détruit par le Tsunami, travaille dans des chantiers pour gagner sa vie. Un documentai­re sélectionn­é parmi les journées cinématogr­aphiques de Carthage et réalisé par Katsuya Tomita : un jeune réalisateu­r qui travaille comme ouvrier et chauffeur routier, investissa­nt ses économies pour réaliser des films dans son pays natal (Japon), dans lesquels il fait jouer ses amis. Tenzo, un film composite opère une fusion entre fiction et documentai­re, entrelace la progressio­n numérique et le rituel quotidien et la position des moines envers le progrès et le nucléaire au Japon.

A son sens, « personne ne considère l’importance de la religion comme une chose nécessaire à l’être humain qui éprouve le besoin de spirituali­té pour résister. Le Japon a vécu une bulle économique et nucléaire. Mais dit- il « Il ya une force plus puissante que la force des moines ». C’est le noeud névralgiqu­e du récit. Tomita a réalisé 4 films, Saudade (2011), Bangkok Nites (2016), un film sur le post-colonialis­me, tourné en Thaïlande et au Laos avec des locaux. Et ce film TENZO sélectionn­é pour l’ouverture des « Focus Japon » aux JCC 2019. Une manière âpre et singulière de sonder la culture d’un pays..

Lamia CHERIF

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