Labidi nie avoir exploité le nouveau contexte politique
Lors d’un point de presse tenu, lundi 4 novembre à Tunis, et en réponse à une question du journal Le Temps, Hassine Labidi a nié avoir profité du nouveau contexte politique créé par les dernières élections présidentielles et législatives pour relancer l’affaire de la direction et de l’administration de la mosquée Ezzitouna devant les tribunaux.
Pourtant les coïncidences le laissent supposer, car, plus de 65 ans après l’indépendance, marqués, entre autres, par la création de l’université Ezzitouna, ce même Cheikh avait attendu l’arrivée du parti islamiste Ennahdha au pouvoir après la révolution et les élections générales de 2011, pour s’adresser aux tribunaux et obtenir des jugements en sa faveur concernant la réactivation de l’enseignement zeïtounien au sein de la mosquée Ezzitouna, parallèlement à l’enseignement prodigué par l’université Ezzitouna, la reconnaissance de cette mosquée en tant qu’institution pédagogique et académique autonome, et la désignation de Cheikh Hassine Labidi, en tant que son directeur administratif et scientifique.
Mais, avec l’avènement du gouvernement dirigé par le parti Nidaa Tounès de feu le président Béji Caïd Essebsi, après les élections de 2014, une décision émanant du tribunal administratif a confié de nouveau la direction et la gestion de la mosquée Ezzitouna, au ministère des Affaires religieuses en tant que représentant de l’etat tunisien.
Arbitrage présidentiel
Cheikh Hassine Labidi a relancé l’affaire devant les tribunaux au début du mois d’octobre 2019 et obtenu en sa faveur un jugement pour faire l’inventaire du contenu des locaux administratifs de la mosquée, ce qui avait été fait le 17 octobre, mais, le ministère des Affaires religieuses a obtenu, de son côté, une décision judiciaire en référé annulant le jugement. L’exécution de cette dernière décision avait nécessité le recours à la force publique en vue d’évacuer les lieux occupés par le Cheikh et quelques-uns de ses collaborateurs, à la demande de l’huissier de justice ayant supervisé l’opération de l’inventaire.
Un recours a été déposé par le Cheikh auprès de la justice et l’affaire continue.
Lors du point de presse, Hassine Labidi a demandé au nouveau président de la république, Kaïs Saïed, d’arbitrer ce litige qui l’oppose au ministère des Affaires religieuses.
Il a indiqué que tout ce qu’il a fait a été conforme