Le Temps (Tunisia)

L'europe remonté contre les transferts de migrants des îles

Crise migratoire

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Depuis cet été, la Grèce connait un regain du nombre de demandeurs d’asile en provenance de Turquie, saturant les cinq centres des îles grecques. Or, le transfert d’une petite partie de ces migrants vers la Grèce continenta­le se heurte parfois à l’hostilité de certains habitants, qui ont organisé trois manifestat­ions contre l’arrivée de réfugiés en dix jours.

Quatre ans après la crise migratoire de 2015, la Grèce est à nouveau la principale porte d'entrée des demandeurs d'asile en Europe. Un état de fait qui génère quelques tensions dans la population.

Dans le nord de la Grèce, à Yannitsa, comptant 30 000 habitants, plusieurs dizaines de personnes se sont opposées à l’arrivée d’un bus de 60 migrants - la ville comptait déjà sur son sol une soixantain­e d’autres demandeurs d’asile. La situation a finalement été débloquée par l’interventi­on de la police. Serrès, dans le nord-est du pays, réunit 80 000 résidants. Là aussi, une manifestat­ion hostile a accueilli le transfert d’une vingtaine de migrants en provenance des îles de la mer Égée.

Il y a dix jours, des habitants de Nea Vrasna (Nord) avaient cette fois bloqué l’arrivée des bus de 380 demandeurs d'asile : ils avaient notamment jeté des pierres sur les véhicules, qui ont finalement changé de destinatio­n.

D'ici à la fin de l’année, le gouverneme­nt grec compte transférer 20 000 personnes depuis les îles vers le continent. En parallèle, Athènes vient d’adopter une loi compliquan­t l’obtention de l’asile, dans le but de multiplier, à l’avenir, les expulsions vers des pays tiers.

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