Sécurité oblige…

C’est le moment de baisser sa garde. Non, pas lâcher du « lest » mais baisser sa garde. Et, dans la foulée, prêter le flanc.

Parce que tout va pour le mieux, dans le meilleur des mondes, intramuros, et qu’il y a même les « flonflons » de la fête, comme un refrain entêtant, qui s’accrochent aux dernières lueurs du jour, pour mieux les retenir, la tentation est là, bien réelle, de balayer d’un revers de main, presque machinalement, en un geste, non réfléchi, toutes les mauvaises pensées, qui pourraient vous envahir, lorsmême que vous vous démeniez pour leur échapper, afin que plus aucun bruit du dehors ne vous parvienne, qui serait susceptible de déranger votre quiétude.

La douce apesanteur des choses est un « cocon » dans lequel il est toujours possible de se réfugier, à chaque fois que l’inquiétude monte d’un cran. Surtout à l’échelle du pays ! Pourtant, une voix intérieure qui se fait lancinante depuis quelques temps, vous murmure, comme dans un songe, duquel vous émergez toujours, le front en sueur lorsqu’il se transforme en cauchemar, qu’il faut ouvrir l’oeil et le bon.

Ce n’est pas un temps de douce certitude. Et l’extrême vigilance est de mise, aujourd’hui plus que jamais. Des rangs « ennemis » se resserrent, parmi l’hydre hideuse de Daech et ses monstrueuses « excroissances », sur les deux flancs qui s’opposent à la lisière de nos frontières, tandis qu’à l’intérieur des villes, où sommeille, traîtreusement, des affidés aux desseins sombres, des échos, combien même étouffés, rappellent, par à-coups, que s’il faut envisager le meilleur, il faut lui ménager un boulevard. Et boucher toutes les issues par où pourrait s’engouffrer le pire. Serait-ce un voeu pieux ?

Résister est un devoir. Qui incombe à tous les patriotes. Oui mais lorsque l’ennemi est là, qui ricane dans l’ombre, que faut-il lui opposer ? Un front de refus. Tout simplement, un front de refus. Têtu, tenace et obstiné. Celui-là ne sera jamais à vendre au plus offrant…