Le retour des membres de L'EI inquiète les sécuritaires allemands
Neuf personnes présumées membres de l'organisation État islamique ou proches de ce groupe terroriste seront expulsées de Turquie d'ici la fin de la semaine. Aucune n'étant visée par un mandat d'arrêt, toutes seront libres à leur arrivée en Allemagne. Les milieux liés à la sécurité sont inquiets.
Deux épouses de combattants terroristes, un Germano-irakien et six membres de sa famille : les neuf personnes arriveront par petits groupes d'ici ce week-end en Allemagne. Tous seront laissés libres selon des services de sécurité, faute de preuves suffisantes pour les inculper.
Cette absence d'incarcération se heurte à l'incompréhension. Alors que les services de sécurité font part de leur inquiétude concernant les deux épouses, les enquêteurs allemands ne sont pas convaincus que le Germano-irakien, qui aurait, selon Ankara, tenté de rejoindre la Syrie avec sa famille via la Turquie en septembre dernier, ait appartenu à l'organisation de L'EI.
Se voulant rassurante, la ministre sociale-démocrate de la Justice a évoqué la possibilité de recourir au bracelet électronique pour surveiller les mouvements des revenants. Mais le parti chrétien-démocrate inquiet de nouvelles expulsions à venir, veut voir toutes les personnes dangereuses en prison. L'allemagne assure un responsable de la sécurité, mal préparée à ces retours, a pris en la matière du retard par rapport à ses partenaires, notamment la France.