Un peu plus, un peu moins…

Ça va dépendre des jours. Marée haute, marée basse. Flux et reflux. Et si on inversait la tendance ?

L’exercice aura été profitable. Et, jubilatoire à l’excès ! Dans quelques années, lorsque la clepsydre qui y aura été dévolue sera évidée, que les (fausses) clameurs se seront tues, et que tous les regards, d’un coup, noyés de nostalgie, aient trouvés, comme par miracle, un point de convergence, en se tournant, dans le même temps, vers un bout de rétroviseur, qui attendait sagement en chemin, qu’une âme charitable, daigne bien s’arrêter, il sera peut-être trop tard pour se reprendre. Peut-être ? Ou sûrement.

Mais, puisqu’il faut qu’il y ait un bémol, dans les situations de grande incertitude, il ne faudrait pas, d’ores et déjà, miser sur l’échec, lorsqu’il faut se munir de l’espoir comme ultime viatique, pour emporter le prochain round. Faillir, se laisser déposséder de ses forces, par le poison insidieux du désespoir, baisser les bras et ne rien entreprendre, est le meilleur moyen d’échouer, lorsqu’il faut miser sur le contraire, avec toute la force de son âme et de sa conviction, parce que le pays vaut le coup qu’on lui invente, même quand c’est loin d’être évident, une dernière chance. Est-ce qu’elle lui sera accordée ?

Les derniers évènements de l’heure, et ceux qui vont suivre, seront décisifs, n’en doutons pas, parce qu’ils constitueront des marqueurs importants pour la nouvelle phase de cette transition, qui s’étire de long en large, et qui a l’air d’avoir pris ses quartiers d’été, en faisant mine d’ignorer que l’hiver est déjà-là. Et qu’il faut le regarder droit dans les yeux, sans trembler, et sans craindre ses tonnerres et frimas, pour ne pas s’en laisser compter, et remporter tous les combats.