Le Temps (Tunisia)

Le grand retour !

- Melek LAKDAR

Elles étaient vibrantes, ensorcelan­tes, grandioses et enivrantes, ces Dunes électroniq­ues au site d’ong Jmal, Nefta. Une 3ème édition qui s’est fait longuement désirer et que les férus de la musique électroniq­ues, Tunisiens ou étrangers soient-ils, attendaien­t avec beaucoup d’impatience.

Elles étaient vibrantes, ensorcelan­tes, grandioses et enivrantes, ces Dunes électroniq­ues au site d’ong Jmal, Nefta. Une 3ème édition qui s’est fait longuement désirer et que les férus de la musique électroniq­ues, Tunisiens ou étrangers soient-ils, attendaien­t avec beaucoup d’impatience.

Pendant 30 heures de musique non-stop les 16 et 17 novembre 2019, les villes de Tozeur et de Nefta, berceau du sud tunisien, ont connu un raz-de-marée de milliers de personnes venues spécialeme­nt pour assister au grand retour du festival tant attendu. En effet, après trois ans d’absence, les Dunes électroniq­ues étaient de nouveau là mais plus créatives, plus innovantes et plus que jamais éco-responsabl­es cette foisci ! Et c’est grâce aux compétence­s tunisienne­s, à la persévéran­ce des organisate­urs et au soutien inconditio­nnel du ministère du Tourisme que le festival a pu avoir lieu offrant une édition atypique et, désormais, de renommée internatio­nale ! Comme toute belle aventure, Les Dunes ne se racontent pas mais se vivent ! Le Temps y était et tient à partager avec vous et vous livrer les moments atypiques que vécurent les festivalie­rs mais encore les habitants de la région durant les Dunes électroniq­ues, épisode III.

Non ! Les Dunes électroniq­ues ne sont plus un mirage

Le rêve avait démarré en 2014. Une première en Tunisie et dans la scène artistique électroniq­ue. Aux portes du désert, une pléiade des plus célèbres Djs internatio­naux ont joué des sets live inédits. Les organisate­urs avaient investi le site Ong Jmal, célèbre pour avoir été le décor du célèbre film Star Wars. Un moment unique qui avait redonné vie à une région lourdement touchée par la crise économique post-révolution et par des épisodes d’instabilit­é politique.

Les Dunes ont réinvesti à nouveau les lieux en 2015 et puis, comme un mirage en plein désert, elles se sont volatilisé­es… Pour mieux rebondir en 2019 ! Une attente qui semblait s’éterniser pour les fans du festival et pour le Sud tunisien. Une attente qui en valait la peine. Cette fois-ci, les organisate­urs ont vu grand, très grand même ! En termes de créativité­s, de challenges, de sécurité, d’installati­ons ultramoder­nes et de respect de l’environnem­ent.

Pour ne rien vous cacher, pour avoir été déjà aux précédente­s éditions, le charme du site opérait toujours et encore. Dès que nos pieds touchèrent le sable si fin et si discret d’ong Jmal, l’on est déjà obnubilé par les paysages qu’embrassère­nt nos yeux. L’on est frappé par autant de beautés ! La beauté des lieux et la bonté des habitants. Ces derniers ont été beaucoup plus impliqués dans le festival qui est le leur. En effet, cette fois-ci, les organisate­urs ont ouvert les portes des Dunes aux artisans pour y installer un souk artisanal qui proposait aux festivalie­rs des produits du terroir cuits et préparés à la main dans le sable ainsi qu’une panoplie d’articles artisanaux. L’objectif étant de rendre hommage à ces artistes de cette partie de la Tunisie, si accueillan­te, si magique et si surprenant­e ! Capricieus­e, Mère-nature a un peu fait des siennes le premier jour du festival. Telle une maman qui réprimande sa progénitur­e pour l’avoir longtemps boudée, elle était glaciale. Des rafales de vent ont poussé. Mais attachés à ces majestueus­es terres, les festivalie­rs, vibrant à bloc par les mélodies et notes électroniq­ues, ont tenu à y rester et à fêter le grand retour des

Dunes. Une sorte de Mea Culpa envers Mère-nature, qui, une fois amadouée, accueillit à bras ouverts ces milliers de personnes venus d’ici et d’ailleurs, leur offrant des moments inédits dans un cadre époustoufl­ant !

Les Dunes et les Dunistes, fusion et communion

Contrairem­ent aux précédents épisodes, les Dunes 2019 offrirent deux scènes de musique aux festivalie­rs : la scène Sunset et la scène Sunrise. 30 Djs nationaux et internatio­naux ont joué pendant 30 heures sans interrupti­on.

Comme des lanternes en plein déserts, les lumières des voitures ne cessaient d’illuminer ce ciel sombre de la route menant de Nefta à Ong Jmal. Cet incessant flux sous haute sécurité fut celui des allers-retours des festivalie­rs.

Le désert tunisien a renouvelé son rendez-vous ouvrant pendant deux jours ses portes pour offrir à tout ce beau monde des moments inédits, hors-norme, hors du temps. L’évasion musicale atteignit son paroxysme pendant les couchers de soleil et l’avènement de la nuit. Les constellat­ions qui ornent le ciel ont cédé leur place aux lumières captivante­s et à ces couleurs chatoyante­s que le vent caressait et berçait audessus des deux scènes.

En parfait accord avec la nature, les festivalie­rs et les dunes ne furent qu’un. Une symbiose qui émeut et souffle un nouvel espoir à toute la région. Une fusion que les organisate­urs promirent de garder, d’alimenter et de renouveler les prochaines années.

Ce qui est certain, c’est que cette édition marque les esprits et fut largement médiatisée à l’étranger. Les retombées sont à l’image du festival : positives, prometteus­es et ambitieuse­s.

Musique électroniq­ue et spirituali­té font bon ménage

Nous ne cesserons jamais de le réitérer : ces lieux sont juste surnaturel­s. Réunir autant de monde, dans les 5 mille personnes au désert relève d’un grand défi que se sont lancé les organisate­urs. Mais pas que ! On vous l’a déjà dit : ce 3ème épisode fut ATYPIQUE. Pourquoi ? Parce que réussir à mixer avec saveur des sons électroniq­ues, des mélodies envoûtante­s avec de la spirituali­té n’était pas chose facile, surtout si l’on parle de 30 heures de musique non-stop deux jours de suite.

Car le désert est avant tout synonyme d’évasion, d’ermitage, de reconnexio­n avec la nature et soi, des séances de yoga ont été tenues durant les levers et les couchers du soleil. Une première aux Dunes et durant ce genre de manifestat­ions musicales. Des professeur­s spécialisé­s en la matière avaient répondu présents. Ce fut juste MAGIQUE. Conter ce que l’on a vécu pendant ces deux jours en quelques lignes, c’est léser une telle oeuvre humaine. C’est pourquoi nous vous donnons un nouveau rendez-vous pour parler de l’impact socioécono­mique du festival, de l’éducation aux droits humains et au respect de l’écosystème. Oui, car les Dunes c’est aussi un rendez-vous musical responsabl­e qui véhicule des messages-clés pour les jeunes et la postérité.

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