Le Temps (Tunisia)

En visite de six jours au Etats-unis

-

C’est dès son arrivée à l’aéroport de Khartoum, qu’abdallah Hamdok, premier chef de gouverneme­nt de l’après Omar el-béchir, a tenu à rendre compte à la presse des résultats de sa visite de six jours au Etatsunis. Il a révélé, selon le site actualité-news.com, que des progrès avaient été accomplis concernant le retrait du Soudan de la liste des Etats parrainant le terrorisme établi par Washington.

Khartoum a rempli cinq conditions sur sept

Un progrès lié au fait que cinq des sept conditions posées par les Américains ont été remplies. Selon lui, les deux parties ont déjà «réglé» les dossiers tels que l’achemineme­nt des aides humanitair­es dans les zones de conflit, les droits de l’homme, les libertés religieuse­s, les liens avec la Corée du Nord et la priorité donnée au processus de paix dans le pays. «Les deux points encore en discussion, a-t-il ajouté, sont la coopératio­n du Soudan en ce qui concerne la guerre contre le terrorisme et l’indemnisat­ion des victimes américaine­s des attaques terroriste­s contre le destroyer USS Cole et des attentats contre les ambassades américaine­s à Nairobi et Dar es Salaam.» En 2016, un tribunal américain avait statué que le gouverneme­nt soudanais était tenu de verser 300 millions de dollars pour indemniser les victimes de la marine américaine, ainsi qu’une somme additionne­lle en compensati­on pour les attentats à la bombe contre les représenta­tions diplomatiq­ues, rappelle le site chinois Xinhuanet.

Les Etats-unis, qui avaient inscrit Khartoum en 1993 sur leur liste des Etats complice du terrorisme et imposé des sanctions économique­s au Soudan à partir de 1997, avaient récemment amorcé un tournant. Ils ont décidé en octobre 2017 de lever les sanctions économique­s contre le pays sans toutefois le retirer de la sinistre liste.

Hamdok confirme une réduction des forces soudanaise­s au Yémen Au cours de cette même conférence de presse, Abdallah Hamdok en a profité pour confirmer le retrait récent de 10 000 militaires soudanais engagés au Yémen dans la coalition mise sur pied en 2015 par l’arabie saoudite et les Emirats arabes unis pour soutenir le gouverneme­nt légal face à la progressio­n des rebelles Houthis.

Indiquant s’être adressé le 5 décembre au groupe de réflexion du Conseil de l’atlantique basé à Washington, «nous avons confirmé qu’il n’y a pas de solution militaire à la guerre au Yémen et nous, en tant que Soudanais, sommes très désireux d’aider à trouver une solution politique là-bas», a-t-il dit. «En ce qui concerne le retrait de nos forces au Yémen, le nombre des forces était de 15 000 et nous les avons réduites à 5 000, a-t-il précisé soulignant : «Nous n’avons pas parlé de retrait, mais d’une réduction des forces.»

Au cours de cette visite, le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a annoncé que Washington allait nommer un ambassadeu­r au Soudan pour la première fois depuis 23 ans. Une décision de nature à renforcer les relations bilatérale­s, «particuliè­rement au moment où un gouverneme­nt de transition dirigé par un civil met en oeuvre de vastes réformes», a estimé le responsabl­e américain.

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia