Le Temps (Tunisia)

Numéro vert du ministère de l’education pour signaler les cas de violence

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Le ministère de l’education a lancé un numéro vert pour signaler les cas de violence, d’extrémisme violent, de discours de haine et des violations liées au harcèlemen­t contre les enfants parmi les élèves, a déclaré, mardi, le ministre de l’education Hatem Ben Salem.

Lors d’une conférence de presse tenue au siège du ministère de l’education, Ben Salem a révélé, que le lancement du numéro vert 80104500, entré en service hier, permettra de recevoir les plaintes des familles des victimes de violence ou bien de la part des victimes elles-mêmes, notant que l’obligation de signalemen­t, inclut également tous ceux qui ont été témoins ou ont constaté toute violation à l’encontre d’un élève.

Il a expliqué qu’une équipe de spécialist­es en sociologie et en psychologi­e recevront ces plaintes dans un premier temps pour en garantir l’authentici­té, pour les soumettre ultérieure­ment à la justice.

Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’un projet de coopératio­n entre le Forum des sciences sociales appliquées, La ligue tunisienne pour la Citoyennet­é et le Ministère de l’education. «Un comité de pilotage tripartite, superviser­a sa mise en oeuvre», selon le ministre.

Ben Salem a estimé que ce numéro vert contribuer­ait à la rupture avec l’idée qui rejette l’initiative citoyenne de signaler les anomalies, sous prétexte de ne pas savoir à qui s’adresser, précisant que les rapports reçus pointent vers une recrudesce­nce des agressions sexuelles sur des enfants de groupes d’âge différents, et informent sur la propagatio­n d’autres phénomènes tels que le suicide, la consommati­on des drogues, et la violence.

Pour sa part, le président de l’associatio­n tunisienne pour la citoyennet­é, Chaouki Tabib, a indiqué que la création de ce numéro vert marquerait une rupture avec l’idée d’impunité qui accompagne les cas de maltraitan­ce des enfants et affecte également le cadre éducatif dans certains établissem­ents éducatifs. Un encadremen­t Socio-psychologi­que sera fourni à toutes les victimes de ces violations, outre une protection juridique, si le besoin se fait sentir, a-r-il encore souligné.

De son côté, le président du Forum des sciences sociales appliquées, Rabah Hfaiedh, a révélé que le projet s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre d’un accord de partenaria­t signé il y a un an entre le forum et le ministère de l’education, selon lequel 20 psychologu­es ont été formés en matière de médiation et de règlement des différends dans le milieu éducatif. Il a appelé, à ce propos, à ce que la coopératio­n entre la société civile et le départemen­t de l’éducation ne se limite pas à l’écoute des victimes de violences en milieu scolaire, mais qu’elle s’étende à un travail de prise en charge.

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