Le Temps (Tunisia)

20 ans de prison pour Chaker Jendoubi, ancien dirigeant d’ansar Echariâa

- S.B.H.

La chambre criminelle chargée de juger les crimes terroriste­s au tribunal de première instance de Tunis a condamné lundi 9 décembre, le salafiste Chaker Jendoubi, ancien dirigeant de l’organisati­on interdite Ansar Echariâa, et ancien combattant du groupe de l’etat islamique dit Daech, en Syrie, après avoir été reconnu coupable de diverses activités terroriste­s et d’appartenan­ce à des mouvances terroriste­s.

Sa femme a été condamnée à 4 ans de prison et 5 ans de contrôle administra­tif pour délits terroriste­s.

L’accusé s’était affilié en 2013 à l’organisati­on salafiste tunisienne aujourd’hui interdite Ansar Echariâa et s’étaient distingué dans l’activisme salafiste jusqu’à devenir un dirigeant haut placé de cette organisati­on. Il attira avec lui sa femme dans le sillage. Le couple avait pourtant deux enfants âgés respective­ment de 5 et 3 ans.

Après l’interdicti­on d’ansar Echariâa, en 2013, il partit, avec sa femme et ses deux enfants, en Syrie, et se mit au service des groupes armés terroriste­s qui écumaient le pays avant de prêter allégeance au groupe de l’etat islamique dit Daech, combattant un bon bout de temps dans ses rangs. Puis il s’en sépara et s’enfuit en Turquie, après avoir envoyé sa femme et ses enfants en Tunisie.

Il participa également en Tunisie au recrutemen­t et l’envoi de jeunes aux foyers de conflits en Syrie et en Irak.

Un autre accusé d’activités terroriste­s, reconnu coupable par le tribunal, a été condamné à 10 ans de prison. Partisan convaincu de l’idéologie islamiste radicale, il s’était mis en liaison, depuis février 2018, avec des dirigeants de Daech en Syrie, via divers supports électroniq­ues et se mit au service du groupe pour commettre des attentats terroriste­s en Tunisie. Il tâcha de s’initier à la fabricatio­n des engins explosifs, mais les services de sécurité ont découvert son activité. L’enquête a montré que le jeune homme prônait le jihadisme et l’idéologie radicale et qu’il avait prêté allégeance à Daech et était prêt à adhérer à tous ses projets terroriste­s, en tâchant d’apprendre la fabricatio­n des engins explosifs dans l’attente des ordres de ses supérieurs pour commettre des crimes terroriste­s.

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