Le Temps (Tunisia)

Approbatio­n du transfert de l’emprunt obligatair­e de la BCT

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L’assemblée des Représenta­nts du Peuple (ARP) a adopté, hier, un projet de loi relatif à l’approbatio­n du transfert de l’emprunt obligatair­e émis par la Banque Centrale de Tunisie (BCT) sur le marché financier internatio­nal au profit de l’etat avec 93 voix pour, 43 voix contre et 9 abstention­s. La BCT a émis, le 31 octobre 2018, des obligation­s sur le marché financier internatio­nal d’une valeur de 500 millions d’euros (environ 1630 Millions de Dinars) avec un taux d’intérêt d’environ 6,75% par an et qui sera remboursé sur une seule tranche avec 5 ans de grâce (31 octobre 2023). Selon le document explicatif du projet de loi, l’etat n’a obtenu que 494,25 millions d’euros, compte tenu de la déduction des dépenses d’émission de cet emprunt (commission des banques, honoraires d’avocats...). Répondant aux interrogat­ions des députés, le ministre des Finances Ridha Chalghoum a souligné que l’endettemen­t a régressé de 5 points en 2019, prévoyant que ce rythme descendant pourrait se poursuivre et atteindre le niveau enregistré en 2003, soit 50% du PIB. Une grande partie des crédits en cours de remboursem­ent par l’etat, ont été obtenus après 2011, indique encore le ministre, rappelant que la Tunisie traverse une période transitoir­e difficile, caractéris­ée par l’aggravatio­n de la masse salariale, laquelle est passée de 7 à 19 milliards de dinars en 2019. Chalghoum a souligné que le recours de l’etat à l’emprunt «n’est pas un choix mais une obligation», soulignant que la sortie sur le marché financier internatio­nal, au cours des prochaines années, se fera à des taux d’intérêt meilleurs.

Au sujet de la pression fiscale, le ministre a mis l’accent sur l’impossibil­ité de la réduire, en dépit de la stabilité du taux d’imposition dans les lois de finances de 2019 et de 2020, sans pour autant apporter une modificati­on sur la subvention des carburants et la masse salariale. L’aggravatio­n du déficit du compte courant, qui dépasse actuelleme­nt 10 milliards de dinars, nécessite la mobilisati­on de devises pour importer les carburants, les céréales, les médicament­s et les autres produits de première nécessité. Chalghoum a, également, rappelé que le projet de loi relatif à la régularisa­tion des infraction­s de change soumis à L’ARP, permettra aux personnes disposant de ressources en devises de régler leur situation tout en payant un taux de 5% du montant.

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