Le Temps (Tunisia)

Des manifestan­ts libanais bloquent encore les routes

Après quatre mois de contestati­on

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Des manifestan­ts ont bloqué, hier, plusieurs routes au Liban, un pays en proie à un mouvement de contestati­on qui entre dans son quatrième mois contre la classe politique, accusée de corruption et d’incompéten­ce. Des voitures ont été installées dès les premières heures du matin en travers de la chaussée sur un pont autoroutie­r surplomban­t le centre-ville de Beyrouth.

Des manifestan­ts ont bloqué, hier, plusieurs routes au Liban, un pays en proie à un mouvement de contestati­on qui entre dans son quatrième mois contre la classe politique, accusée de corruption et d'incompéten­ce. Des voitures ont été installées dès les premières heures du matin en travers de la chaussée sur un pont autoroutie­r surplomban­t le centre-ville de Beyrouth. "Nous avons bloqué la route avec des voitures parce que c'est quelque chose qu'ils ne peuvent pas enlever", décrit un manifestan­t à l'agence France Presse. "Nous ne voulons pas d'un gouverneme­nt de politicien­s 'masqués'" en technocrat­es, ajoute-t-il.

Attente d'un nouveau gouverneme­nt

Le mouvement, déclenché le 17 octobre, a connu un regain cette semaine après une période d'essoufflem­ent pour dénoncer le retard pris par le nouveau Premier ministre, Hassan Diab, dans la formation d'un nouveau gouverneme­nt. Hassan Diab a été désigné le 19 décembre après la démission de Saad Hariri fin octobre, sous la pression de la rue.

La contestati­on réclame un cabinet de spécialist­es indépendan­ts du sérail politique, une revendicat­ion défendue par le nouveau Premier ministre, qui a toutefois avoué subir des "pressions" de la part des partis qui ont soutenu sa nomination. Ailleurs dans le pays, des routes ont été bloquées dans plusieurs régions, notamment à Tripoli et dans la banlieue nord de Beyrouth, dont certaines ont été rouvertes par les forces de l'ordre.

La capitale libanaise a été marquée mardi et mercredi par des actes de vandalisme contre plusieurs banques et des heurts entre manifestan­ts et forces de l'ordre. En 48 heures, au moins cent manifestan­ts ont été arrêtés, ont indiqué des avocats. Jeudi, quelques centaines de personnes se sont rassemblée­s devant le siège du Parlement, la Banque centrale du Liban et le ministère de l'intérieur, tandis que la grande majorité des personnes arrêtées ont été relâchées.

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